L'actualité de la course

Aymeric Chappellier et Pierre Leboucher, Aïna Enfance & Avenir (Class40) :

Aymeric Chappellier et Pierre Leboucher, Aïna Enfance & Avenir (Class40) : "Bateau fiabilisé, équipe soudée, le secret de la victoire !"

Arrivé 17 mn après le vainqueur V and B (Sorel/Carpentier) à Salvador de Bahia en 2017, Aymeric Chappellier, accompagné cette année par le brillant Pierre Leboucher, va tout donner pour décrocher la victoire sur cette 14e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Il vivra en plus sa dernière course sur son Class40 Aïna avec lequel il a tout gagné cette année. Alors autant finir avec panache une belle aventure !

Aymeric : On a hâte de partir, le bateau a gagné toutes les courses de la saison, c’est ma dernière course avec ce bateau-là, j’ai à cœur de bien finir. Mon projet c’est de chercher un sponsor pour faire un tour du monde. C’est un chapitre de l’aventure qui se termine, le bateau je l’ai commandé, je l’ai vu naître, j’ai fait toutes les optimisations, je voudrais bien faire et clôturer cette aventure avec panache.  Et pour réussir, j’ai choisi Pierre qui est quelqu’un qui ne lâche rien, il a toujours envie de mieux faire, il va toujours de l’avant, c'est un super barreur, physiquement au top. Ca me tenait à cœur depuis un bout de temps de naviguer avec Pierre. Il m’empêche de tourner en rond.

Pierre : On a navigué quand j’ai fini ma saison Figaro, donc on a navigué un minimum. Aymeric connaît super bien le bateau. Je me pose des questions, je lui pose des questions, j’ai un œil extérieur, et peut-être que ça fait avancer encore. Et j’apprends beaucoup aussi !

Aymeric : Le bateau à la fin de la Transat Jacques Vabre aura plus de 40 000 milles. J’ai l’habitude de vivre avec le bateau, j’ai des certitudes, mais justement Pierre va me faire avancer. C’est ce qu’il m’apporte. Et je peux te dire que deux jours après le départ, il connaîtra par cœur le bateau. Deux têtes bien faites valent mieux qu’une. Le bateau est super polyvalent, ca va batailler avec les mêmes bateaux que le nôtre comme Lamotte-Module Création, Leyton, Eärendil, et puis les nouveaux. On verra ce que ça donne.

Pierre : Le bateau est fiabilisé, l'équipe est soudée, c’est le secret pour tenter de décrocher la victoire. Après, il y a de la stratégie mais tout dépend comment les autres attaquent. C’est une question de prise de risque.

Aymeric : Tout dépend des conditions météo. Chaque Transat Jacques Vabre est différente. L’idée, c’est de pouvoir attaquer sans casser dans des conditions fortes. Là, c’est très très instable la météo. On aura un « démanchage » rapide mais après c’est très instable. L’option, je passe au-dessus de la dépression c’est très loin, c’est possible qu’on descende direct dans le sud au reaching-près vers les côtes du Portugal. Ce sont des phénomènes météo très instables, cela peut changer tout le temps.

Pierre : Il va falloir être opportuniste. Ce sera une attaque stratégique. Il faudra prendre des risques, tu peux avoir un gros gain mais perdre aussi. Après, cela peut aussi se rattraper, tout dépend à quel endroit du parcours tu attaques. C’est ma première TJV et mon premier équateur. C’est génial, je suis trop content !

Aymeric : Ce que j’aime bien en double, quand j’ai un doute après avoir vu la météo, c’est laisser penser l’autre, je ne donne pas tout de suite mon avis pour ne pas le polluer, surtout si la route est incertaine, si j’ai des doutes. On se rend compte qu’on a vraiment des façons différentes de penser et cela peut être très positif !
 

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