L'actualité de la course
Courses-poursuites dans l’Atlantique
Class40 : A choquer les écoutes !
Ils attendaient ce moment depuis plus de 4 jours. Cette petite rotation du vent qui signifie beaucoup : plus de mer ni de vent en pleine face, et des vitesses qui augmentent au compteur. « Depuis plusieurs jours, on a une mer casse-bateau et on avait un peu peur pour le mât. On a attaqué mais cette nuit, c‘était un peu chaud et on a fini par réduire. Bientôt, ce sera beaucoup mieux. » expliquait ce midi Emmanuel Le Roch sur le Class40 Edenred. Enfin, cet après-midi, les conditions s’améliorent pour descendre plein pot vers les alizés si la dorsale se montre conciliante. L’angle du vent est désormais presque idéal pour les carènes au nez rond et retroussé. Les vitesses à deux chiffres apparaissent sur les classements, et les écarts se réduisent. Crédit-Mutuel décalé dans l’ouest accélère nettement et affiche plus que 16 milles de retard sur le premier Aïna Enfance & Avenir. La flotte des Class40 qui voit un cinquième équipage rentrer au port, démontre sur cette Route du café un niveau de jeu très élevé et des amateurs éclairés tenir le rythme de façon magistrale.
Multi50 : Solidaires En Peloton – ARSEP au milieu des îles Canaries
En tête depuis hier midi grâce à une parfaite maîtrise des petits airs dans la dorsale, Gilles Lamiré et Antoine Carpentier déboulent dans l’ouest de La Palma à plus de 22 nœuds talonnés par Sébastien Rogues et Matthieu Souben, 3 milles dans leur tableau arrière. Autant dire que les binômes ne doivent dormir que d’un œil voire pas du tout quand ils ne sont pas de quart ! Relégués en troisième position, Thibaut Vauchel-Camus et Frédéric Duthil ont fait le choix de passer à l’intérieur de l’archipel entre les îles de Ténérife et Gran Canaria. Ils vont devoir bien négocier la sortie car le dévent est conséquent (50 milles) sous le Pico de Teide, volcan haut de 3 700 m !
Imoca : Charal magistral
Ils se sont vus en mer au large de Marrakech et Charal a depuis distancé Apivia de 20 milles ce soir. Il faut dire que Jérémie Beyou et Christopher Pratt ont parfaitement enchaînés les empannages les uns après les autres. Un superbe escalier pour descendre jusqu’au nord des Canaries. Dans les alizés, il fait meilleur, mais les conditions de navigation sont hyper humides. Les casquettes reçoivent des trombes d’eau, Charlie Dalin parlait avec humour de la nécessité de mettre masque et tuba sur ces nouveaux engins volants. Arkea-Paprec s’est fait distancer par le groupe de six bateaux (Banque Populaire, Initiatives-Cœur, Groupe Apicil, Corum L’Epargne, 11th Hour Racing et PRB) toujours en pleine bagarre à 60 milles de la tête de course. Derrière Groupe Setin et Campagne de France ralentis dans la dorsale, les partisans de l’Ouest cravachent pour rattraper leur retard dans un vent qui a adonné et qui leur a permis de foncer toute la journée vers le sud. Cela ne va pas durer, Madère et sa zone de vents mous vont les cueillir cette nuit. « C’est un peu le point critique pour arriver dans les alizés. J’espère qu’on va traverser vite. On aura du retard, mais on guette la moindre opportunité, on a un bon bateau à ces allures » confiait philosophe et serein Thomas Ruyant (Imoca Advens for Cybersecurity).