L'actualité de la course
Excès de vitesse et gros coup de frein
Class40 : le record des 24h tombe
408,80 milles parcourus en 24h à la vitesse moyenne de 17 nœuds, Crédit Mutuel, ce bateau signé de l’architecte David Raison, tient toutes ses promesses. Avec sa drôle d’étrave ronde et spatulée, le bateau rouge et blanc affiche une aptitude incroyable à avaler les milles dans du vent fort et sur la mer formée, sous pilote automatique, sans mouiller l’équipage (ou presque) et dans une stabilité à faire pâlir les Class40 de la génération précédente, qui n’ont pas dépassé les 15,70 nœuds de moyenne sur 24h. « Le bateau, il avance tout seul, on a trouvé la bonne voilure, on surveille le bateau mais il avance tout seul. On est sous spi médium avec 1 ris et 2 ris dans la grand-voile. On se déplace à quatre pattes, ça bouge beaucoup, on essaye de ne pas se blesser. Ca mouille un peu sur le pont mais je pense que ça n’a rien à voir avec les copains de derrière » racontait tôt ce matin Ian Lipinski, en veille devant la table à cartes. Par le travers des îles du Cap Vert, Crédit Mutuel mène le bal des Class40 72 milles devant Leyton et Aïna Enfance & Enfance.
Multi50 : le Brésil leur tend les bras
A 45 milles de l’équateur, Gilles Lamiré et Antoine Carpentier filent vers le Brésil à plus de 20 nœuds. L’écart est conséquent ce matin avec Solidaires En Peloton – ARSEP distant de 131 milles exactement. La victoire tend donc les bras à Groupe GCA – Mille et un sourires car le dernier tronçon de la Route du café est une course de vitesse mais pas de grande stratégie. 367 milles derrière, Sébastien Rogues et Matthieu Souben sur Primonial ont fait leur entrée dans le Pot-au-noir, et ils sont parvenus à rester devant les IMOCA de tête, mais demeurent bien ralentis et n’avancent plus qu’à 3 nœuds.
Imoca : Charal ou Apivia ?
La pression est énorme pour les équipages en proie à l’absence de vent et aux grains dans la zone de convergence intertropicale. Charal semble souffrir et se traîne à 2 nœuds tandis qu’Apivia glisse lentement à 8 nœuds, cap légèrement plus à l’est. Un véritable duel va commencer. « On avait 100 milles d’avance et on va les perdre, nous n’avons pas d’air, on n’arrive pas à en sortir. Nous étions sur une bonne trajectoire et on a pris un dernier grain ce matin et après rideau » expliquait Jérémie Beyou tôt ce matin à la vacation. Derrière, 11th Hour Racing, PRB et Banque Populaire se bagarrent comme des chiffonniers dans les prémices d’un ciel orageux et peu venté. Impossible de prédire du podium en IMOCA dans la Baie de Tous les Saints…