L'actualité de la course

Une flotte courbaturée

Une flotte courbaturée

Le front n’a pas épargné les marins et les bateaux, et les conditions actuelles sont encore bien toniques : 25 nœuds de vent au débridé sur une mer mal rangée. Prince de Bretagne (Ultime) et Campagne de France (Class40) rencontrent des avaries, tandis que l’équipage brésilien de Mussulo 40 Team Angola Cables (Class40) a du faire escale à Camaret-sur-Mer. La majorité des équipages de la Transat Jacques Vabre pointe maintenant ses étraves vers le sud et affine sa trajectoire pour doubler Madère puis les Canaries… 

Avaries

  • Prince de Bretagne a cassé sa drisse de grand-voile aux alentours de 8h ce matin. Lionel Lemonchois et Bernard Stamm prévoient de s’abriter derrière Santa Maria, l’île au sud-est des Açores pour monter en haut du mât.
  • Vers 13h, Campagne de France, positionné alors 5e  de la Class40, naviguait sous deux ris et spi de capelage, à plus de 18 nœuds, dans des conditions très soutenues, quand il est brusquement parti « au tas », provoquant la rupture de la ferrure haute qui maintient le safran bâbord. Halvard Mabire et Miranda Merron devraient dans les toutes prochaines heures décider de leur destination pour réparer à l’abri.

Arrêt au stand

  • L’équipage brésilien du Class40 Mussulo 40 Team Angola Cables a été contraint de faire relâche à Camaret-sur-Mer ce matin pour solutionner des problèmes électroniques. Il pourrait repartir dans la nuit.

Soucis techniques

  • Le Class40 Gustave Roussy rencontre des ennuis d’aériens. Sylvain Pontu et Christophe Rateau ne reçoivent plus les données vent et ont également déchiré leur trinquette.
  • Maxime Sorel et Antoine Carpentier sur V and B (Class40) ont été contraints d’affaler les voiles pendant deux heures pour stratifier une cloison avant fissurée. Dans ces conditions de mer chaotique, une surveillance permanente est nécessaire.

 

Ça glisse vers le sud

Maxi Edmond de Rothschild a empanné en début d’après-midi et file désormais à 30 nœuds bâbord amures avec plus de 74 milles d’avance sur son rival Sodebo Ultim’. Les deux maxi trimarans se situent déjà à la latitude de Lisbonne. La grande cavalcade va se poursuivre jusqu’au Pot au noir.

Bagarre entre classes

St Michel – Virbac, premier des Imoca, titille au plus près les Multi50 surfant sur ses foils à plus de 20 nœuds. Le monocoque de 18,28 mètres donne toute sa puissance tandis que les petits multicoques jouent la prudence sur cette mer encore très formée. Jean-Pierre Dick et Yann Eliès ont pris la poudre d’escampette juste après le front : 34 milles d’avance sur leur plus proche poursuivant SMA. On notera un superbe début de course pour deux anciens Imoca complètement dans le match : Generali et Bastide Otio. Côté Multi50, le tout nouveau Ciela Village tient magnifiquement la cadence face aux cadors d’Arkema et de FenêtréA – Mix Buffet.

4 Class40 le mors aux dents

Ne rien lâcher ! Entre Carac, Aïna Enfance & Avenir, Imerys Clean Energy et TeamWork, rien ne va plus. Ces quatre duos se tiennent en 13 milles. La bataille de petits décalages ne fait que commencer. Phil Sharp (Imerys Clean Energy) avouait à la vacation de midi que « la moindre erreur se paye cash en tête de flotte tellement le niveau est élevé ! ». Il faut souligner deux belles performances de deux équipages bizuths de la Route du Café : Région Normandie Junior Senior by Evernex 5e, et les Italiens de Colombre XL, 6e.

 

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