L'actualité de la course

La Transat Jacques Vabre se tourne déjà vers demain

La Transat Jacques Vabre se tourne déjà vers demain

Toute au long de la journée de vendredi, les parties prenantes de la course au large se sont réunies sur le village de la Transat Jacques Vabre pour discuter autour des solutions “Océan et environnement” qui pourraient faire bouger les lignes dans le secteur de la voile. Retour sur les tables rondes qui ont animé ce premier jour de village. 

L’éco-conception au cœur des projets 

La question de la construction des voiliers de course au large ouvrait la conférence ce matin. A la table, les experts, qu’ils soient membres d’un team, d’une course ou d’une entreprise partie prenante à la voile, ont pu discuter des solutions existantes pour faire avancer la conception des bateaux de course vers une conception plus durable. Tous étaient d'accord sur le fait que la mesure de son impact est le point de départ pour faire changer les choses. Ainsi, pour la deuxième fois en dix ans, une analyse du cycle de vie (ACV) a été effectuée lors de la construction d'un nouvel Imoca, 11th Hour Racing Team - Mālama. “Il est important de nous concentrer sur le sujet du développement durable car cela assurera la pérennité de la filière,” assurait Yann Dollo, directeur de CDK Technologies, chantier naval en charge de la construction. ”On ne peut progresser que si on mesure. Et avec le projet de 11th Hour Racing Team (dernier Imoca né), nous avons pu mesurer des choses que nous n’avions jamais pu mesurer et grâce au travail minutieux effectué au sein de notre structure, nous avons désormais une base de données fiables qui nous sera utile dans le futur, pour les prochaines constructions.

Ces analyses de cycle de vie sont nées en 2010, lorsque Roland Jourdain décidait de mesurer l’impact de la construction de son Imoca Veolia. Depuis, le marin a décidé de changer ses façons de faire et prendra le départ de courses en 2022 à bord d’un bateau fabriqué majoritairement à base de bio-matériaux comme le lin. “Dans notre course effrénée à la performance, la technique permet certes de faire mieux chaque jour, mais si nous ne changeons pas nos usages et comportements, la technique ne servira plus à grand-chose", expliquait-il.

Le recyclage et la seconde vie des matériaux et accessoires 

Changer nos façons de construire des voiliers de course est une chose, recycler les matériaux utiles à la construction et au bon fonctionnement des structures en est une autre. Il est important de considérer l’après de notre utilisation. Aussi, les initiatives pour améliorer la fin de vie des bateaux et des accessoires sont nombreuses. Entreprises de transformation de bateaux de course en bateaux accessibles au grand public, réutilisation des voiles, recyclage ou donations, les intervenants ont pu à tour de rôle présenter leurs idées.

Sécurité et biodiversité, des solutions à venir

La parole est passée à la question de la biodiversité et à l’impact du sport qu’est la voile sur l’eau et donc sur l’environnement marin. En effet, le risque de collision en mer est devenu une inquiétude forte pour les équipages et les scientifiques œuvrent pour innover et trouver des solutions pour assurer une plus grande sécurité à la fois pour les marins, mais aussi pour la biodiversité. Radars, caméras thermiques ou pingers, Fabrice Amedeo, skipper de l’Imoca Nexans - Art&Fenêtres a expliqué les solutions possibles. Et finalement, il n’y aurait pas une solution, mais une association de plusieurs solutions. 

 

Aux événements (et à leurs partenaires) de s'engager de concert...

La Transat Jacques Vabre s'est donné pour mission de devenir un événement qui montre l'exemple, et surtout qui se rend utile auprès de son écosystème. Elle a notamment signé une charte (de 15 points), qui engage les grands événements, à tous les niveaux : les spectateurs (par exemple en ce qui concerne le tri des déchets ou leur venue en transports), les exposants ou restaurateurs sur le village, mais aussi les marins... Cette dernière population n'était jusque-là pas très touchée par ces impératifs, mais la Route du Café a franchi le pas, en introduisant une annexe environnementale à l'avis de course. Cette annexe contient 20 obligations, les skippers qui souhaitent s'engager sur la course doivent en respecter au moins 1/3 en 2021, puis 2/3 en 2023 et enfin 100% en 2025.

... mais aussi aux skippers eux-mêmes !

Et quel meilleur exemple que François Gabart ? Le skipper de l'Ultime SVR - Lazartigue fait partie de ceux qui affichent, depuis longtemps, leurs engagements. "Je suis un sportif, mais aussi un citoyen, un humain, un papa, un chef d'entreprise... Et je cherche à mettre du sens dans tout ça. Grâce à ma casquette de sportif, j'ai la chance d'avoir une visibilité, et c'est une opportunité pour faire passer des messages. Je crois que c'est un des rôles de la course au large et du sport." 

 

Et pour revivre l'intégralité de la première journée, découvrez le fil infos "en temps réel" !

 

Au programme de la deuxième journée de village, ce samedi 30 octobre :

l'enregistrement d'un épisode du podcast "Un café pour la Route" sur le stand des cafés Jacques Vabre (quai de la Réunion), entre 10h et 10h30avec Edouard Philippe, maire du Havre et ancien Premier ministre, et Juan Amat, président de JDE Europe et de l'Association Transat Jacques Vabre sur le thème "Fondateurs et partenaires depuis 1993"

- l’inauguration officielle du village départ de la Transat Jacques Vabre en déambulation autour du bassin Paul Vatine, à partir de 10h30, en compagnie d’Hervé Morin, Président de la Région, d’Édouard Philippe, Maire du Havre et de Juan Amat, Président de la Transat Jacques Vabre

- l’e-prologue du jeu Virtual Regatta, entre 15h et 17h30, avec la participation d’au moins 1 skipper de chaque équipe

 

Retrouvez ici les plus belles photos de ce vendredi 29 octobre :

 

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