L'actualité de la course

Regards de Roland Jourdain et Maxime Sorel sur la course

Regards de Roland Jourdain et Maxime Sorel sur la course

Maxime Sorel et Roland Jourdain ne seront pas sur l'eau cette année et ont donc accepté d'accompagner la quinzième édition de la Transat Jacques Vabre depuis la terre. A un jour du départ, les deux consultants de la course ont souhaité donner une analyse de la flotte prête à traverser l'Atlantique. 

Comment vivez vous ce départ de Transat, sur le ponton pour vous cette année ? 

Roland : “Maxime a une excellente raison de ne pas être là puisqu’il construit son nouvel Imoca !”

Maxime : “C’est vrai que ça fait assez bizarre. Depuis 6 ans je participe aux transatlantiques de fin d’année. J’affectionne particulièrement la Transat Jacques Vabre pour l’avoir gagnée en 2017. J’aurais forcément un petit pincement au coeur au coup de canon dimanche.”

Roland : “C’est vrai qu’au Havre, nous avons un peu l’impression d’être à la maison. Tout d’abord parce que le nom du bassin qui nous accueille porte le nom de celui avec qui j’ai fait ma première Transat Jacques Vabre, mais aussi depuis 1995 j’ai vu tout ça évoluer. C’est toujours hyper sympa de venir ici et puis, nous nous prêtons au jeu comme si nous partions.”

Quelles prévisions météo attendez-vous pour le départ ? 

Maxime : “C’est atypique, mais je pense que ça va être pas mal puisqu’ils risqueront moins de casser dans les 48 premières heures. Ils vont pouvoir se mettre dans le bain tranquillement.”

Roland : “Pour l’instant, la route vers le cap de la Hève s’annonce directe, ce qui est bien pour s’extirper de la zone de départ qui sera tendue. La météo n’est pas encore très bien calée donc il reste beaucoup d’incertitudes concernant le passage du Golfe.”

Tout le monde s'attend à une course passionnante, pour plusieurs raisons. C'est votre avis aussi ?

Maxime : “Les courses sont passionnantes dans les quatre classes. Par exemple, en Class40 c’est dingue, il y a quasiment autant de bateaux que ce qu’il y avait sur la Route du Rhum en 2018 alors que c’est une course en double. Il y a pas mal de potentiels leaders dans chaque classe donc ça sera passionnant à suivre.”

Roland : “C’est toujours compliqué de faire des pronostics car on ne sait jamais ce qu’il se passe en mer. Les vitesses sont devenues impressionnantes et les arrêts buffet existent. Évidemment, comme il y a plus de bateaux, il y a plus de favoris. Normalement, il y a souvent une petite division qui se détache et là dans certaines classes, on ne sait pas !”

Si nous analysons classe par classe, à commencer par les Ultimes. Qui voyez-vous se détacher de cette flotte de 5 bateaux supersoniques ?

Roland : “Nous parlons forcément de Franck Cammas et Charles Caudrelier pour l’instant, du fait de leur expérience et leur connaissance de leur bateau, qu’ils ont depuis quatre ans. Cependant, les bateaux neufs, comme SVR - Lazartigue ou Banque Populaire XI sont de sérieux concurrents.”

Maxime : “La fiabilité des bateaux sera aussi un facteur important. Comme pour Sodebo Ultim 3 ou Actual Ultim 3 (ancien Macif) qui a un énorme potentiel et aura donc son mot à dire. Plus la course est longue et plus la fiabilité a d’importance.”

Côté Ocean Fifty ? 

Maxime : “Le niveau a énormément progressé depuis deux ans. Leyton a quand même un cran d’avance, ils ont été loin dans le côté performance de leur bateau, donc ça a fait progresser les autres, même s’ils n’ont pas encore atteint le même niveau. Après c’est difficile de se prononcer, peut etre Thibaut Vauchel-Camus et Frédéric Duthil ?”

Côté Imoca ? 

Roland : “Sur la même réflexion que sur les Ultimes, Apivia a le recul et la connaissance du bateau. Mais j’ai aussi hâte de voir ce que Bureau Vallée a dans le ventre. C’est un bateau que nous avons encore peu vu au contact avec ses concurrents proches donc il sera intéressant de le regarder sur cette course."

Maxime : “Le 11th Hour Racing Team - Alaka’i est un outsider à surveiller. Le bateau est très abouti, ils ont beaucoup travaillé dessus et ils ont fait The Ocean Race Europe donc ils ont énormément navigué. Forcément, LinkedOut cumule les mêmes critères donc ça sera aussi un concurrent de taille, avec à bord un binôme qui fonctionne très bien.”

Côté Class40 ? 

Roland : “Il y a beaucoup de potentiels vainqueurs car beaucoup de bateaux récents. Et il y a aussi des bateaux de la génération d’avant qui seront dans le match. Après, Luke Berry connait très bien son Lamotte Module Création.Il est certes moins récent, mais il est très fiable et va vite. Suivant les configurations météorologiques, les bateaux rapides au reaching pourraient partir par devant.”

Roland Jourdain sera à retrouver dans tous les magazines de 26' et 52' de la course, dont le premier disponible ci-dessous. Maxime Sorel sera à retrouver deux fois par semaine dans "Le stream du large" sur la chaîne YouTube de la Transat Jacques Vabre (nouveau format vidéo de décryptage de la course réelle et virtuelle, chaque soir à 19h à partir de ce samedi).

 

CE SAMEDI, JOURNÉE SPÉCIALE J-1 SUR LE FIL INFOS "EN TEMPS RÉEL" AVEC TOUTES LES NOUVELLES DE VEILLE DU DÉPART

 

Découvrez le premier magazine de 26' de la Transat Jacques Vabre :

 

Découvrez le dernier épisode du podcast "Un café pour la Route" : 

"Un café pour la Route", le podcast proposé par les cafés Jacques Vabre, est disponible sur Apple Podcast, Spotify, Deezer et toutes les autres plateformes d'écoute.

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