L'actualité de la course

La tête... à l'envers

La tête... à l'envers

Le Maxi Edmond de Rothschild, leader incontesté de la course, a franchi l'équateur hier soir. Ses trois poursuivants en Ultime lui ont emboîté le pas ce matin. Le prochain à découvrir le Sud, ce sera Primonial, premier Ocean Fifty. Les Imoca devront, eux, attendre quelques jours avant de changer d'hémisphère. Chacun progresse à son rythme. 4500 kilomètres séparent, ce mardi soir, le premier Ultime du dernier Class40. 

Ultime : marque de passage en vue !

Le Maxi Edmond de Rothschild continue sa route, et pour le moment rien ni personne ne semble pouvoir l'arrêter. Ce mardi en fin de journée, Franck Cammas et Charles Caudrelier filent à une trentaine de noeuds, et seulement 600 milles les séparent désormais de Trindade et Martim Vaz, les îles brésiliennes qu'ils doivent enrouler avant de remonter vers la Martinique, destination qui sera atteinte dans moins d'une semaine désormais. Plus que jamais, le duo fait figure de favori à la victoire finale, même Thomas Rouxel, à bord de Sodebo Ultim 3, le soulignait ce matin : "Ils ont de l'avance, ils sont plus à l’aise à toutes les allures, ce sont des marins exceptionnels, ils ont une cellule de routage très forte, je vois difficilement ce qui pourrait les empêcher de gagner, sauf avarie technique ou coup du sort dans le second Pot-au-noir." Justement, à l'arrière de la flotte Ultime, l'équipage de Sodebo, victime d'une avarie de foil la semaine dernière, profite différemment de cette Route du Café. Scotché par la zone de convergence intertropicale depuis hier, Thomas Rouxel positive malgré tout : "Si nous sommes repartis c’est que nous avons des objectifs de développement du bateau, de fiabilisation, de réglages, de communication avec la cellule de routage. Il y a plein de paramètres à travailler, nous restons dans un objectif de performance. L’idée est aussi de se faire plaisir le plus possible, car naviguer sur ces bateaux-là c’est quand même exceptionnel, même si dans le Pot-au-noir ce n’est pas flagrant."

Ocean Fifty : bienvenue dans le Pot

L'intégralité de la flotte des 50 pieds est désormais en approche ou en plein Pot-au-noir. Mais les trois bateaux de tête ne fléchissent pas : sur les 24 dernières heures, ils ont tous trois avalé plus de milles que Sodebo Ultim 3, qui se retrouve dans les mêmes eaux. En tête, toujours Primonial, le bateau rose qui ne compte pas se laisser faire dans le Pot-au-noir, et qui devrait selon toute vraisemblance être le prochain à plonger dans l'hémisphère Sud, pour enrouler Fernando de Noronha. Dans la roue de Sébastien Rogues et Matthieu Souben, toujours les deux mêmes multicoques, Koesio et Solidaires en Peloton - Arsep. Les premiers Ocean Fifty, comme les premiers Ultime, sont attendus à Fort-de-France le 23 novembre.

Imoca : à la dure à cause de la molle

Cette Transat Jacques Vabre 2021 n'épargne décidément pas les monocoques. Après un départ très poussif, ils se réjouissaient de nouveau de leurs surfs il y a quelques jours. Mais les voilà de nouveau empêtrés dans des conditions peu favorables, proche des côtes africaines. Les 6 bateaux échappés tentent de jouer des coups dans les vents et dévents du Cap Vert, et à ce petit jeu LinkedOut s'en est mieux sorti aujourd'hui, et en profite pour reprendre la tête. Charal et Apivia restent en embuscade dans le sillage du tandem Ruyant-Lagravière. Ceux-là sont encore en mer pour huit jours. Derrière, le gros du peloton souffre lui aussi. Benjamin Dutreux, à bord de Groupe Apicil, raconte cet après-midi : "Nous sommes actuellement dans de la molle, nous n'avançons vraiment pas vite, nous avons du mal à avoir des vitesses à deux chiffres. La stratégie s’annonce intéressante, il y a des bateaux qui vont chercher à faire du sud, d'autres vont plutôt vouloir de l’ouest. Nous pour notre part nous allons essayer de faire un peu des deux, de trouver les bascules de vent pour ensuite prendre une décision. Mais rien n’est simple et ça n'est pas facile d’éviter les zones sans vent." Sans, encore, parler du Pot-au-noir... Tout à l'arrière, même constat pour Stéphane Le Diraison et Didac Costa, les skippers de Time for Oceans : "Les conditions que nous avons eues durant la course sont inférieures à ce que nous avions prévu pour cette période de l’année. Pour les prochains jours il n’y a pas non plus plus de vent. Nous avons une édition particulière avec des masses d’air qui ne correspondent pas du tout à leur position habituelle et nous ne pouvons que nous interroger sur l’impact de l’activité humaine sur le climat."

Class40 : les Canaries scinde la flotte en deux

Ce mardi soir, 25 bateaux ont désormais passé la latitude des Canaries. Cette première moitié de flotte s'étale sur 400 milles. Elle est toujours emmenée par les mêmes bateaux : Redman, le leader, et Volvo, placé davantage dans l'ouest. Au coeur de ce groupe, Charles-Louis Mourruau et Andrea Fantini, à bord de Guidi, analysaient cette trace le long des côtes africaines, cet après-midi : "Nous sommes surpris par la route qui s’est tracée pour les premiers, mais c’est sûrement celle que tout le monde va devoir emprunter car nous sommes obligés de descendre jusqu’au Cap Vert". Au nord des Canaries, on trouve la deuxième moitié de la flotte : 20 bateaux étalés sur 300 nautiques. La lanterne rouge, Terre Exotique, pointe son étrave... à 2800 milles du leader toutes catégories confondues. 

Les classements de 18h

Ultime
1. Maxi Edmond de Rothschild 
2. Banque Populaire XI
3. SVR - Lazartigue


Ocean Fifty 
1. Primonial 
2. Koesio 
3. Solidaires en Peloton - ARSEP 

Imoca 
1. LinkedOut
2. Charal
3. Apivia

Class40 
1. Redman 
2. Volvo
3. Banque du Léman

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