L'actualité de la course

Quelle régate !

Quelle régate !

Partis du Havre il y a cinq jours, les Ultimes ont déjà bouclé 60 % du parcours, les Class 40 un tiers.  Multi50 et Imoca approchent de la moitié. Tout va décidément  très vite sur l’Atlantique et l’actualité des classements en tête de chaque flotte en ferait presqu’oublier quelques trajectoires spectaculaires. Revue d’effectifs alors que sonne la mi-temps.

Duel au soleil.

Il tient en vitesse pure Sodebo Ultim ! Après avoir refait une partie de son retard grâce à un petit décalage Ouest cette nuit, le Maxi Edmond de Rothschild plafonne (si l’on peut dire !) à 32 nœuds, dans des conditions idéales de glisse. Alors qu’en début de course, Sébastien Josse et Thomas Rouxel volaient avec un avantage qui a pu atteindre jusqu'à 4 nœuds sur le tandem Coville-Nélias, voilà les deux trimarans sur un pied d’égalité. Petit pépin technique à bord du foiler ? Allure plus conservatrice à cause de la fatigue accumulée ? Prise de risque maximale sur Sodebo ? Peut-être un peu de tout ça… Rien n’a filtré en tous cas des vacations. La proximité des deux Ultimes en approche du Pot au noir promet une régate âpre jusqu’au bout.

 

FenêtréA- Mix Buffet fait le break

Second avec 10 milles de retard à 5 heures, mais parfaitement décalé dans l’Ouest, FenêtréA-Mix Buffet a mis le clignotant à droite. A 16 heures, il devance Arkema de 33 milles. Belle option qui devrait se confirmer dans des conditions qu’affectionne tout particulièrement le plan VPLP d’Erwan Leroux et Vincent Riou.

 

Dick-Eliès intraitables

En tête des Imoca, St-Michel Virbac continue de grignoter à chaque pointage quelques milles. Le leader a navigué un nœud plus vite sur 24 heures que les autres foilers. Le décalage de Des Voiles et vous !  dans l’Est commence à faire du mal au tandem Lagravière-Péron relégué à plus de 80 milles. Deuxième à plus 50 milles, SMA s’accroche et espère que la zone de molle  des prochaines 24 heures leur permettra un retour.

 

Cavalcade

Les Class 40 n’en finissent pas de nous surprendre. Derrière Imerys Clean Energy (Phil Sharp, Pablo Santurde), impressionnant de régularité, trois bateaux continuent de s’accrocher  à des vitesses stupéfiantes. V and B, Aïna Enfance et Avenir et Team Work 40 sont les seuls à tenir la cadence au large de Madère. Ces bateaux ont enregistré des pointes jusqu’à 28  nœuds au GPS ! Pas étonnant que le record des 24 heures ait été battu…

 

Record 

377,7 milles en 24 heures (15,7 nœuds de moyenne) ! V and B de Maxime Sorel et Antoine Carpentier signe un nouveau record de distance en Class40 entre le 8 et le 9 novembre (le record était jusqu’alors de 373, détenu  par Gonzalo Botin sur Thalès II)

 

Oldies but goodies

Si l’on rapporte la vitesse des bateaux à leur date de lancement, nul doute que Vivo A Beira mérite un coup de chapeau. Sur leur vieux plan Lombard de 2004, le tandem Yoann Richomme-Pierre Lacaze fait un début de course impeccable en Imoca, reléguant trois bateaux de la génération suivante dans son tableau arrière. Au classement de la génération 2007, Bastide Otio (Kito de Pavant, Yannick Bestaven) et Generali Horizon mixité (Isabelle Joschke, Pierre Brasseur)  l’emporte assez nettement pour l’instant.

 

15 !

C’est le nombre de routages déjà lancés à bord par Sébastien Josse et Thomas Rouxel pour aborder le Pot au noir demain. Tout en sachant que les multicoques sont routés à terre (Jean-Yves Bernot pour le Maxi Edmond de Rothschild)

 

Avaries

Sur Ciela Village, Thierry Bouchard et Oliver Krauss naviguent sans pilote depuis le deuxième jour de course. Privés également d’ordinateur, ils se relaient à la barre depuis à raison d' 1 h 30 chacun…

 

Arrêts au stand

  • Carac a mis cap sur Funchal à Madère où Louis Duc va pouvoir consulter un médecin suite à violent choc au genou. Sous anti-inflammatoires depuis trois jours, Louis a constaté que la situation empirait, l’empêchant de se déplacer à bord. 

 

  • Enel Green Power : Andrea Fontini et Alberto Bona vont tenter de réparer leur safran cassé à Lisbonne. L'avarie est survenue hier matin. Le bateau naviguait à haute vitesse et l'équipage a entendu un gros bruit alors que le bateau se couchait. Le choc avec l'OFNI a cassé l'un des safrans. Ils estiment pouvoir atteindre la capitale portugaise cette nuit entre 4 et 5 heures UTC.

 

Terre ferme. Transbordés du Beautriton, le cargo hollandais qui les a secouru sur un patrouilleur de la marine portugaise, Eric Defert et Christopher Pratt ont atterri à Punta Delgada (Açores) aujourd’hui à midi.

 

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