L'actualité de la course

Abandon du Class40 Carac

Abandon du Class40 Carac

Les deux Normands, engagés sur la Transat Jacques Vabre à la barre du Class40 Carac sont contraints à l'abandon. L'état de santé de Louis Duc ne permet pas au duo de repartir vers le Brésil. Partie remise pour ce tandem de choc qui promet de revenir un jour sur la transat en double, et rendez-vous dès la saison prochaine pour le skipper Carac et son Lift40 qui a dévoilé son potentiel sur ce début de parcours... 

Cette Transat Jacques Vabre s'arrête beaucoup trop tôt pour le duo Carac qui avait entamé ce parcours en tête des Class40, mais lorsque la santé d'un skipper est en jeu, la course passe bien sûr au second plan. 

 

Après avoir bataillé en tête de flotte les deux premiers jours de course, Louis et Alexis ont été contraints de freiner les ardeurs de leur puissant bateau à cause d'une mauvaise blessure au genou du skipper. 24h plus tôt, Louis s'était fait une entorse au poignet.

Blessure bénigne à terre, elle est terriblement handicapante pour un coureur au large appelé à traverser un front dépressionnaire et ses vagues de 3 à 5 mètres de creux ! Dans de telles conditions, les marins ont plus que jamais besoin de tous leurs appuis pour être opérationnels. Ce poignet affaibli a donc généré de mauvaises chutes, dont une visiblement violente, sur son genou. 

Dur au mal, le Normand n'a d'abord rien dit, mais, au bout de 48h, l'inflammation s'est sensiblement aggravée. Il ne pouvait se déplacer que très difficilement, et douloureusement sur le bateau.

Là, les mois de travail acharnés passés à concevoir et construire ce bateau, l'engagement de la Carac et le soutien de ses 350 collaborateurs, ce beau début de parcours en tête, sont mis en perspective : l'abandon semble absolument impossible. Mais la réalité oblige parfois à regarder les choses sous un autre angle. 

Louis ne pouvait physiquement pas continuer à naviguer, a fortiori en course.

 

Louis Duc, skipper de Carac (Class40)

"C'est une énorme déception, on avait beaucoup travaillé pour être prêts pour cette transat et mis beaucoup d'espoirs dans cette première grande course, mais cela va nous servir d'expérience pour mieux revenir. Il faudra notamment peut-être penser à ajouter des protections dans le bateau...

Je tiens en tout cas à remercier Alexis qui a dû faire face et qui l'a très bien fait. C'était vraiment extrêmement frustrant d'être dans l'incapacité de pouvoir manœuvrer, de ne pas pouvoir être réactif dans les changements de voile.

Il faut aller vite pour être performant et safe sur un bateau et là c'était impossible pour moi, c'était très énervant et pénalisant du coup. Alexis a pris beaucoup sur lui. 

Il a aussi super bien navigué, sa stratégie dans les cailloux en début de parcours était parfaite, il m'a appris beaucoup de choses. 

Le bateau a réussi à montrer son potentiel, il est plus rapide que les autres à certaines allures, j'ai relevé d'autres choses positives, et d'autres points à améliorer également. Le niveau de la Class40 est très relevé, il faut être à 200% sur la performance pour pouvoir jouer en tête. C'est d'autant plus motivant pour la suite : je vais continuer à me préparer au maximum en vue de la saison prochaine et bien sûr de la Route du Rhum. »

 

 

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