L'actualité de la course

Le grand débriefing d'Armel et Vincent (Réauté Chocolat)

Le grand débriefing d'Armel et Vincent (Réauté Chocolat)

Qu'ils l'ont méritée cette arrivée ! Cette nuit et tôt ce matin, l'absence de vent et le fort courant dans la baie de Tous les Saints ont contraint le Multi50 Réauté Chocolat à virer de bord à de multiples reprises pour passer lentement, très lentement la ligne devant Salvador de Bahia. Au ponton, assis sur le flotteur, les deux skippers nous ont fait revivre leur course avec beaucoup d'émotion... Une troisième place qui transpire le bonheur pour Armel et Vincent !

Armel Tripon, skipper de Réauté Chocolat (Multi50)

« On a eu du vent jusqu’à la pointe et après ça s’est complètement écroulé. On a mis deux à trois heures pour franchir la ligne dans très peu de vent et beaucoup de courant. Ce fut compliqué pour arriver, mais on y est ! »

Vincent Barnaud, co-skipper de Réauté Chocolat

« Le résultat est au-dela de nos espérances. Ces bateaux sont géniaux, ça vole tout le temps, il suffit d’un rien comme 5-10 nœuds et déjà ça va vite. Ce fut une transat express, on a été servis par une météo de dingue. »

Armel

« Ce sont des bateaux extraordinaires et avec les foils, on a un gain de vitesse, de sécurité, d’aisance. C’est bluffant ! Le dernier jour, on a fait des runs à 30-32 nœuds sous pilote, le bateau se levait et ça continuait à accélérer ! Ca a tenu, nous n’avons pas eu de pépins, c’est une belle réussite pour la classe, d’autant que les trois premiers ont des foils, c’est bien. 

C’est une arrivée spéciale pour moi car en 2003 j’étais en Mini à Salvador de Bahia en vainqueur. Je m’étais pris un cargo quatre jours avant d’arriver. Mon mât avait tenu. J’étais tétanisé. J’étais deuxième. On se prend une dépression tropicale et Sam Manuard devant moi démâte. Je ne le savais pas, je n’avais pas d’info, et en arrivant ici, j’apprends que j’avais que j'avais gagné la mini ! »

Vincent

« D’ailleurs, il avait peur des cargos en arrivant ! »

 

Armel

« Au début de la course, on a fait le choix de partir vers le sud dans le golfe de Gascogne. Notre objectif était de finir le mieux possible. On a eu de l’appréhension dans le front sans doute parce qu’on manquait d’expérience. Donc on a choisi la partie la moins active du front. On s’est tenu à cette stratégie, on a navigué proprement, on a moins poussé que les deux premiers. Nous n’avons pas encore leur niveau de jeu, mais ça va venir ! Le Pot au noir n’a pas été très favorable pour nous. »

Vincent

« Notre binôme a super bien fonctionné, on se connaît depuis un an. On n’a pas besoin de beaucoup se parler pour se comprendre, ça tombe bien car je ne suis pas un grand bavard et Armel est quelqu’un de facile à vivre.

Armel

« On est cramé ! On n’a pas dormi de la nuit, même depuis 24h. Ce sont des bateaux stressants, tu ne dors jamais vraiment bien. On a une main sur l’écoute tout le temps. En Imoca, tu es protégé, mais là, en permanence, tu es rincé. C’est infernal ! Sur 12 jours de course, il y a 8 jours où on était trempés. On a seulement enlevé nos cirés hier en s’approchant de la baie.

Vincent

« Le départ était un moment fort, il y avait beaucoup d’émotion. Et puis, d’emblée ça a attaqué. La première nuit, c’était chaud aussi. Les bateaux accélèrent tout le temps, il faut être prudent. Arkema attaquait déjà. »

Armel

« Toute la descente après les Açores, c’était incroyable. Le chavirage de Drekan Groupe m’a beaucoup touché, c’était juste 15 milles derrière nous et nous avions déjà fait deux plantés. La mer était courte, croisée, il fallait porter de la toile, parfois ça plantait dans les creux. On a adoré l’Atlantique sud. C’était super sympa, ça glissait bien, sur une mer bien rangée. Les bateaux sont magiques dans ces moment-là, on aimerait être extérieur au bateau et le regarder glisser… »

 

 

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