L'actualité de la course

Les premiers mots de Kito et Yannick (Bastide Otio) au ponton à Salvador de Bahia

Les premiers mots de Kito et Yannick (Bastide Otio) au ponton à Salvador de Bahia

Objectif atteint ! Non sans mal... Cinquièmes de la 13e édition de la Transat Jacques Vabre, Kito et Yannick nous ont raconté leur péripéties, leurs bricolages, leur stratégie, leur bonheur d'être en mer et les calamars volants... Il en a fallu de la ténacité et de l'intelligence pour arriver devant deux foilers plus rapides que leur plan Farr de 2006. Premiers mots...

Kito de Pavant, skipper de Bastide Otio

"On est contents quand ça s’arrête, mais demain on va avoir envie de repartir parce c’est ça qui nous anime. En partant du Havre, on s’était donné comme objectif de rentrer dans le top 5. C’était très ambitieux vu le plateau et le nombre de très bons bateaux. On comptait un peu sur les emmerdes des autres, mais en fait, c’est nous qui avons eu plein d’emmerdes. On a vraiment pensé s’arrêter au Cap Vert parce qu’on avait des problèmes d’énergie et surtout des problèmes d’eau. On a bricolé, remis de l’ordre, ça tient avec des bouts de ficelles. Ca nous a bien occupés. On a un safran cassé, ça s’est passé avant les Canaries et on a prié tous les jours pour que ça tienne. C’est le safran tribord, celui qui a le plus travaillé sur cette transat. Coté performance, je n’oublie pas qu’on a pris deux jours par rapport à Jean-Pierre (Dick) !

Nous sommes contents de notre position parce qu’on a deux très bons bateaux derrière nous, les deux anciens Banque Populaire, ce n’est pas rien. On pensait en sortant du Pot au noir qu’on allait se faire bouffer par Initiatives-Cœur, on s’est accroché, on a un peu bourriné ! Finalement, nous avons créé un écart suffisant et même creusé un peu. Le summum, c’était hier, sous code zéro, car c’est vraiment la bonne allure du bateau.… Le choix des voiles est un vrai choix stratégique. On était sous spi avec la côte dessous, et on a du lofer avec 23 nœuds de vent, on a serré les fesses ! Ca a duré toute la nuit… et on est là super contents !"

Yannick Bestaven, co-skipper de Bastide Otio

« Il y avait une bonne ambiance à bord, on a eu des moments durs… quand tu bricoles, tu n’es plus dans la régate. On a fait une course dans la course, ce n’était pas évident, on essaye de faire des bons coups parce que les foilers vont plus vite, on a réussi à se motiver tout le temps. Le dessalinisateur, on l’a monté à deux et démonté à deux. Moi mécanique et lui la partie électrique. On a fait des soudures sans fer à souder, on a inventé ! On fait cinquième non sans mal devant des bateaux modernes, il y a de la fierté. C’était intéressant de naviguer avec Kito, on a fait de supers manœuvres, on a cassé aucune voiles, ce ne sont que des problèmes techniques."

Kito

"C’était intéressant au niveau stratégique, on s’est efforcé de raccourcir la route. On a optionné dans l’est sur une route plus courte. Cette option nous a entrainés sur une route est qui était à risque mais qui finalement a bien fonctionné. On a profité du Pot au noir. Arriver, cela faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé ! Depuis la route du rhum ! On est des marins, on sait que ce n’est pas simple, il y a toujours des aventures. Il y a un an j’étais sur le Vendée Globe, et un mois plus tard dans la patouille, et là avec Yannick 5e de la Transat Jacques Vabre."

Yannick Bestaven

« J’ai gagné la Mini Transat ici en 2001, donc Salvador de Bahia, c’est un super souvenir. J’adore cette ville, elle m’a toujours porté chance. Je me souviens que c’était de nuit, à la lutte avec Brian Thompson dans la baie de Tous les Saints. »

Kito

"On a vue plein de poissons volants et devinez quoi, des calamars volants ! On a gardé un énorme poisson volant, impressionnant le morceau." 

Partager