L'actualité de la course

Les premiers mots d’Arnaud Boissières et de Manuel Cousin (Ma Mie Câline-Artipôle), à l’arrivée au ponton.

Les premiers mots d’Arnaud Boissières et de Manuel Cousin (Ma Mie Câline-Artipôle), à l’arrivée au ponton.

En plein forme ! Disert et taquin comme à son habitude, Arnaud Boissières  n’était pas fâché de débarquer ce matin à Salvador de Bahia où il fêtait ses dix ans de course en Imoca. Pour son camarade Manu Cousin, c’était une première et manifestement, il a envie de continuer !

Arnaud Boissières, skipper de La Mie Câline-Artipôle (Imoca) :

« On est allé du froid avec des vagues vers le chaud avec pas de vent, c’est pas désagréable. Un peu plus long que prévu mais on a retrouvé sur la fin notre ami journaliste, c’était sympa. Au début, on y est allé cool, on a fait le dos rond ; donc après, il a fallu rattraper, c’était assez stratégique. On a eu un peu de réussite au Pot au noir. Hier, on s’est retrouvé en mode match race avec Fabrice, autour des cargos, c’était sympa comme fin de course »

 

Manuel Cousin, co-skipper de La Mie Câline-Artipôle (Imoca) :

« C’était super et cette transat a un goût particulier car dès demain ce beau bateau sera à moi. Forcément c’est émouvant. Une première en Imoca, je m’en souviendrai toute ma vie. Les manoeuvres sont plus physiques, mais le bateau passe mieux dans la mer et on souffre moins. On est moins malmené qu’en Class 40 »

 

Arnaud 

« L’avantage que t’avais c’est d’être accompagné d’un skipper hyper physique quand même !! (rires) On a trouvé notre rythme facilement, on s’est pas imposé de quart. Les premiers jours de course, on savait que ce serait compliqué, alors on se relayait à la demande. Manu dort assez peu d’ailleurs, en revanche il mange beaucoup de compotes !

 

Manuel :

« En effet, j’ai pas beaucoup besoin de dormir. Les derniers jours c ‘était difficile de dormir car il faisait vraiment très chaud dans le bateau. Forcément, il y aussi l’envie d’arriver, un peu d’ excitation. »

 

Arnaud :

« Oui, il nous a rattrapé et doublé assez facilement à Recife. En vitesse pure, il allait plus vite que nous. Dès le départ, on n’ allait pas très vite, on s’est fait déposer par Vivo A Beira. Dans la descente vers le Sud, on a moins cravaché que les autres bateaux de notre génération. Avant le Pot, on est bien revenu. Je voulais passer à l’Ouest dans le Pot parce que c’est une valeur sure, et c’est passé par l’Est,…

Globalement, on a eu du mal à trouver la vitesse… et donc c'est du bol que Fabrice n’ait plus son spi pour la fin. Nous, on a tartiné toute la nuit sous spi. On avait un peu peur des grains, mais il n’y a pas eu grand chose et ça se termine bien »

 

Manuel :

« Globalement, ça n’a pas été une transat ventée. A part le front, on a eu 40 nœuds maxi, Mais ça a duré 5 minutes. On a eu 30 nœuds ensuite avec de la mer, c’était plus casse bateau qu’autre chose. Le Pot au noir par contre était long. Je l’avais passé il y a deux ans en Class 40, avec beaucpup d’activité. De gros nuages noirs avec 30 nœuds et puis rien. Là, il y  avait pas de gros grains, c’était gris, mou et très long. On a eu des grains à 20 nœuds max.

 

Arnaud :

Dans tous ces moments-là, il y a moyen de s’énerver mais on s’est bien tenu. A aucun moment on ne s’est tapé dessus ! J’étais heureux de passer le Pot au noir en double. Tout seul, j’aurais usé de la manivelle de winch contre le fond de coque. Je fais partie de ceux qui pensent que pour une transat en double, il faut partir avec quelqu’un avec qui tu peux bien t’entendre dans la vie. Avec Manu, on est capable de parler d’autre chose que de bateau

Ce n’est qu’une transat, mais c’est une tranche de vie, 15 jours, c’est pas anodin, un petit cap Finisterre, un équateur, une caïpirinha !

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