L'actualité de la course

Les premiers mots de Fabrice Amédéo et Giancarlo Pedote (Newrest-Brioche Pasquier) à leur arrivée au ponton

Les premiers mots de Fabrice Amédéo et Giancarlo Pedote (Newrest-Brioche Pasquier) à leur arrivée au ponton

De la joie et de la frustration. Voilà en résumé le sentiment de Farbice et Giancarlo à leur arrivée au ponton ce midi à Bahia quelques heures après leur meilleur ennemi La Mie Câline-Artipôle. La Transat Jacques Vabre s'est courue en deux temps pour l'équipage de Newrest-Brioche Pasquier. Avant le cap Finisterre où ils explosent leur spi, après... Ils racontent.

Fabrice Amédéo, skipper de Newrest-Brioche Pasquier (Imoca)

« C’est un mélange de joie et de frustration. De joie parce que c’est sympa d’arriver ici et d’avoir vécu une belle aventure avec Giancarlo On s’est bien entendu, bien éclaté humainement et sportivement. La frustration, c’est d’avoir éclaté notre grand spi au cap Finisterre. Après on a fait ce qu’on pouvait mais avec un petit gennaker, on a eu l’impression de faire un convoyage les deux tiers de la transat. C’est une grande frustration qui va générer beaucoup d’envie pour la suite et de l’énergie positive. »

 

Giancarlo Pedote, co-skipper de Newrest-Brioche Pasquier (Imoca)

« On a eu le temps de digérer toute l’histoire, de débriefer et de se remettre en cause sur plusieurs points. Maintenant, on est à Bahia, c’est super, ça me rappelle l’arrivée de ma première Mini en 2009. Avec Fabrice, on a vécu quelque chose de formidable d’un point de vue humain. On a été capable de mettre de côté la frustration et de parler d’autre chose. Ce n’est pas la peine de se flageller, on regarde les points positifs. »

 

 

Fabrice :

« Nos ambitions étaient mesurées, c’était de se battre avec Cali, Alan Roura, Yoann Richomme, avec les bateaux de notre génération. Le spi, on l’a éclaté dans des conditions complètement standard, on ne sait pas pourquoi. Quand après il faut descendre sur le pot au noir et qu’on est 10° plus haut et 1,5 nœuds moins vite que les adversaires, malheureusement il n’ y a pas grand chose à faire.  C’est la vie, j’ai terminé toutes mes transats en Imoca, là, on a eu un fait de course difficile mais on est à Bahia, donc c’est quand même très positif.

Le Pot au noir a été difficile pour nous mais aussi pour tout le monde et il nous permis de revenir un petit peu au contact. En sortie de Pot, on était motivé, pas trop mal positionnés. On est revenu sur Arnaud et Manu, on les a même dépassé à l’atterrissage sur le Brésil, mais après il fallait envoyer le spi et c’était fini. Le long de Recife, c’était super sympa ; on était dans le match. On a du leur reprendre 4 milles en une journée et ils nous les ont repris en deux heures…

Humainement c’était super. Ce qu’était venu chercher Giancarlo, c’était une expérience en Imoca, c’est à dire à la fois connaître un bateau et vivre un projet de l’intérieur. Je crois que c’est réussi, il a appris beaucoup de choses j’espère. Et moi j’attendais qu’il m’apprenne à mieux régler parce qu’il est très fort dans ce domaine, et j’ai pris pas mal de petites notes, donc c’est bien. »

 

Giancarlo :

« Franchement, je suis parti avec un sac de vêtements que j’avais tiré de ma dernière Jacques Vabre en Multi50. Là, j’ai utilisé la moitié des choses. Le bateau est agréable avec la casquette, c’est confort. Evidemment, c’est physique dans les manoeuvres et pour déplacer les voiles mais la vie est belle »

 

Fabrice :

« Les killers ont fait une très belle transat. Jean-Pierre et Yann ont fait une course superbe et ils méritent complètement leur victoire. Ensuite, ils ont eu un Pot au noir extrêmement clément ce qui n’a pas forcément été le cas pour leurs poursuivants. Donc, ça a généré des écarts importants pas forcément représentatifs. Il n’y a eu aucune arrivée à couteaux tirés dans la baie. Mais ils ont fait une super transat, ça donne envie de faire pareil quand on sera grands !

Mon meilleur souvenir, c’est après le Pot au noir, dans le tronçon de l’alizé ou de cette Transat Jacques Vabre. course difficile mais on est à Bahia, donc c'tastes des paysages en Italie.on sera grands !evenù on est au reaching jusqu'à Fernando de Noronha. La mer est turquoise, il y a des poissons volants, il fait chaud, la nuit avec ses milliards d’étoiles, … à chaque fois je me dis que c’est le paradis, le plus endroit de la planète pour naviguer »

 

Giancarlo :

« L’image forte, c’est dans le Pot au noir, de naviguer du Nord vers le Sud, comme les contrastes des paysages en Italie. Et aussi le partage, c’est une course en double, c’est différent et c’est l’occasion de construire ou pas des relations humaines. Là, on sort plus riches de cette Transat Jacques Vabre.

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