L'actualité de la course
Les premiers mots de Romain Attanasio et Aurélien Ducroz (Famille Mary-Etamine du Lys) à leur arrivée au ponton.
Romain Attanasio, skipper de Famille Mary Etamine du Lys (Imoca)
« On en a rêvé de ces fruits, merci ! On est content d’arriver, la fin était longue, avec le vent pile dans l’axe, on tirait des bords tout le temps. Forcément, on ne s’attendait pas à gagner la course, mais on est incroyablement surpris d’être aussi près des autres. On se dit qu’on n’a pas fait une si mauvaise course. En fait, on n’a pas été très bon au début…
Aurélien Ducroz, co-skipper de Famille Mary Etamine du Lys (Imoca)
« … oui, la première journée, on était un peu en dedans. C’est parti fort, moi c’était ma première en Imoca. C’est vrai qu’on a reçu. Derrière, on a su correctement naviguer, revenir un peu sur les autres. On avait calculé 17 jours, finalement, on met 17 jours et quelques heures c’est pas si mal. Et c’était une sacrée expérience, je très heureux d’arriver au Brésil. Merci Romain de m’avoir embarqué dans cette aventure…
Romain :
« Je lui ai rendu la monnaie de sa pièce de ce qu’il me fait vivre à la montagne !
C’est super que tous les Imoca soient arrivés. C’est vrai qu’au départ, un des arguments était de dire, on va moins vite mais c’est un bateau solide. Il y a deux ans, je me souviens de 20 bateaux au départ et 9 à l’arrivée. Cette année, la météo était assez clémente. Je pense que le bateaux étaient bien préparés et ont tous navigué récemment, ou fait le Vendée Globe et sont bien au point. Les Transat Jacques Vabre d’avant Vendée comportent nécessairement plus de déchets »
Romain :
« Les faits marquants ? Le front, c’était chaud quand même, surtout sur ce bateau dont le cockpit est peu protégé lorsque l’ on barre…
Aurélien :
« Moi, j’ai eu le mal de mer au départ et lorsqu’on a eu notre fuite de gaz-oil, c’ était dur. Romain a épongé au début parce que moi je pouvais vraiment pas et j’ai pris le relais ensuite.
Romain :
« Oui, Aurélien a été un peu malade, pendant deux jours, mais digne dans la douleur. Il vomissait en barrant, c’était bien, il faisait son boulot !
Aurélien
« Le Pot ensuite était raide. On l’a pris par 11° nord. On a commencé par s’arrêter, ensuite des grains de pluie la nuit. Arrêt pareil le lendemain et puis on s’est finalement fait expulser par un gros grain. On vu un truc énorme arriver, avec une onde au fond, d’une couleur bleu marine. On s’est dit, soit il y a une vague de 3 mètres, soit y a du vent. On a pris 30 nœuds au portant et finalement, ça nous fait bien sortir »
Romain :
« En 2013, ce bateau s’est fait battre par les premiers Class 40. Et c’est vrai que c’ était chaud pour ous. On s’est détaché un peu avant le Pot au noir. Là, ils nous sont revenus dessus. Et à la fin il a fallu s’activer. En fait, grosso modo, les Class 40 d’aujourd’hui vont aussi vite que les Imoca d’il y a 20 ans. Et puis les Imoca sont des bateaux de Vendée Globe. Dans le baston du grand Sud, il n’ y a rien de trop mais sur une transat de beau temps, c’est pas de petites mobylettes comme les Class 40, ça ne se manœuvre pas pareil…
Aurélien :
« En tous cas, c’était bien, on s’est bien marré, jamais engueulé, l’ambiance était sympa.
C’était une super transat, j’ai appris énormément, et pris du plaisir. En échange, je lui ai fait à manger correctement parce que Romain mangerait n’importe quoi ! J’ai pris le dossier en mains »
Romain :
« C’est vrai qu’au début, Aurélien était un peu perdu, pas perdu mais il manquait de repères. Mais au bout de 4 5 jours il était chez lui. On n’avait pas beaucoup d’entraînement, mais là, on est au point. En fait il faudrait que le départ soit redonné ici Allez, on la refait ?! »