L'actualité de la course
Message de la mer : Catherine Pourre et Pietro Luciani Eärendil (Class40)
Bonjour à tous, tout va bien à bord d'Eärendil. Nous sommes le 30 octobre (matin) à 8hUT au près comme toute la flotte de Class40 dans 15 noeuds de vent et une mer relativement ok, sous le soleil :). Toujours au large du Golfe de Gascogne.
Hier dans la journée, on est passé du portant au près en passant par une petite phase de reaching à 85° du vent. Le près n'est pas si désagréable quand la mer est bien orientée, rien à voir avec la Manche. Nous avons dû à un moment traverser un grand banc de poissons, car nous étions entourés d'une bonne centaine d'oiseaux sinon plus qui tournoyaient en bandes partout autour du bateau. Je crois bien que c'est la première fois que je vois une telle quantité d'oiseaux réunis en mer. C'était assez impressionnant. Cela m'a rappelé le film d'Hitchcock. Mais ceux-là ne s'intéressaient pas à nous. Ils étaient plus occupés à raser la mer pour trouver leur pitance. Ce petit intermède a bien duré une vingtaine de minutes.
Cette nuit, nous avons viré de bord dans un vent refusant. Avec le matossage et les ballasts, ce n'est pas une mince affaire. L'angle après le virement n'était pas très joli à voir, mais le vent a continué sur sa lancée et nous naviguons depuis un peu plus que plein Sud faisant cap au 190°. On va revirer pour repartir dans l'Ouest dans quelques heures dès que le vent refusera à nouveau sur ce bord.
L'autre sujet d'hier a été le moteur. Nous nous sommes faits une petite frayeur car le moteur avait des problèmes à l'allumage. Cela faisait 2 charges qu'on devait tirer sur la batterie pour lancer le moteur. Être privé d'énergie juste après le départ aurait été un souci qui nous aurait obligé à nous dérouter vers je ne sais où à ce stade de la course. Mais fausse alerte, le capot moteur était mal posé sur son socle, ce que nous n'avions pas détecté sous les voiles matossées et il poussait sur le moteur en freinant le démarrage. Une fois remis en place, plus de problème. Un réel soulagement car on gamberge vite sur les implications malheureuses de ce genre d'ennui.
On profite du près pour bien se reposer, il n'y a pas grand-chose à faire à cette allure : les voiles sont réglées et le pilote fait son job pas trop mal. C'est cool, voilà, c'est tout pour aujourd'hui, à demain.