L'actualité de la course

Droits dans l’pentu !

Droits dans l’pentu !

Les dés sont jetés. Les équipages ont fait leur choix de route, maintenant il faut y aller… Comme des montagnards chaussés de ski de randonnée, arrivés en haut de la pente, après moults zigzags et grosses suées, plus question de faire machine arrière, on se lance ! « On va tout droit vers l’anticyclone dont tout le monde prend la direction qui est, on espère, la fin de ce système compliqué. On devrait l’atteindre dans la nuit ou demain matin. Dans les prochains jours, on verra comment se sortir de l’anticyclone et adopter une stratégie » raconte Sébastien Rogues, skipper de Primonial, ce soir dans un appel impromptu au PC Presse.

Cirés à l'Ouest, déshabillage au Sud

Au sud en approche de Gibraltar, ou à l’ouest, 800 milles à la latitude du pays basque, plus question de tergiverser : il faudra faire avec ! Maître Coq, Hugo Boss, Bureau Vallée 2, Malizia II – Yacht Club de Monaco et Prysmian Group foncent vers l’ouest-sud-ouest pour chercher la dépression installée sur les Açores. Ils vont se faire secouer, mais s’y sont préparés. Ils l’ont dit clairement : « On tente notre chance ! ». Les Sudistes, eux, se déshabillent, profitent des 20 degrés dans le cockpit, mais avancent à tâtons vers une grosse bulle sans vent. « L’alizé nous tend les bras mais entre nous et lui, il y a une bulle anticyclonique. On va passer dans l’est de cette zone. Sur les routages ça paraît simple, mais en vrai c’est très compliqué. Il faut faire la distance la plus courte mais garder du vent donc il y a un compromis à trouver. » racontait Charlie Dalin sur Apivia ce midi à la vacation au PC Presse à Paris.

Au milieu, du côté des derniers Imoca et des Class40, on ronge son frein.
« Décidément l'autoroute du Sud nous offre pas mal de variantes, à défaut d'être rapides. Comme on n'a pas encore trouvé comment faire remonter un voilier droit dans le lit du vent, on tire des bords. Le problème, c'est de choisir le bon, ce qui n'est pas facile quand le choix se résume entre un bord mauvais et l'autre pas bon. Mais c'est souvent le problème des choix, le monde parfait se faisant de plus en plus rare. Tout ça pour dire à tous nos amis qui suivent la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, qu'il ne faut pas s'inquiéter sur les diverses routes empruntées par la flotte, tout le monde a bien compris que l'on allait à Salvador. » écrit ce soir l’excellent Halvard Mabire sur son Imoca Campagne de France.
Alors oui ce soir, les dés sont jetés… Il n’y a plus qu’à ! Et puis surtout il faut retenir le mot du doyen de la course si expérimenté : « Dans la vie, on ne peut pas tout avoir et il faut savoir se contenter de ce que l'on a. » 

Sur le papier, tant les routes divergent jusqu’à Salvador de Bahia, Aïna Enfance & Avenir (Class40), Solidaires En Peloton – Arsep (Multi50) et Apivia (Imoca) sont devant ! Charlie Dalin et Yann Eliès, eux, se contentent parfaitement de ce qu'ils ont en reprenant les commandes de la course au nez et à la barbe de PRB...

 

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