L'actualité de la course
Message de la mer : Catherine Pourre Eärendil (Class40)
Bonjour à tous,
Tout va bien à bord d'Eärendil. Nous sommes à 100 milles au Nord-Ouest de l'île de Palma, l'île la plus Nord-Ouest de l'archipel des Canaries sous grand spi à 135° du vent, dans 13 nœuds de vent moyen.
Désolée de ne pas avoir écrit hier, mais aprés cet arrêt à Madère où nous n'avons pas pris le temps de dormir, le planning était bien rempli et n'en a pas offert l'opportunité. Nous avons aussi raté une vacation, mais on ne l'a découvert qu'après en interrogeant tardivement le mail du bord.
Ludo est donc arrivée comme prévu à minuit à Madère avec les pièces tant attendues. Merci à Etienne, Nicolas et Ludo pour l'opération commando qui nous permet tout simplement de repartir encore dans les temps. Quelques heures de boulot pour remplacer ladite pièce sur les 2 safrans pendant qu'on y était et nous voilà repartis vers 4h30 du matin laissant Ludo repartir pour Paris par le 1er vol du matin. Nous sommes partis dans un petit flux de 10 nœuds à la sortie du port. Ce flux s'est rapidement tari. Nous savions qu'il nous fallait maintenant négocier l'énorme dévent de l'Ile. Avec le vent calé au Nord Ouest, impossible de faire le tour du dévent par l'Est. Nous avons donc pris la décision de faire route directe au sud-ouest et de la traverser en prenant notre mal en patience. Et il en a fallu de la patience : à 10h30, soit 6 heures plus tard, nous avions fait en tout et pour tout 15 milles quand nous avons enfin retouché le vent normal. Nous nous sommes estimés heureux de notre décision même si on n'avait pas besoin de cela dans notre retour aux affaires.
Le reste de la journée a été un véritable plaisir, plaisir d'être à nouveau en mer, plaisir d'avoir du vent et même pas mal, le tout à 115° du vent sous gennak à faire des moyennes élevées pour lancer la chasse à nos petits camarades. C'était le pied et on en a profité. Ces bateaux sont dingues au reaching. Ca accélère, accélère, dépasse la vitesse du vent et finit par légèrement ralentir à court de carburant pour mieux repartir à nouveau. C'est vraiment top.
Pour revenir dans les petits calculs, cette co... de férure de safran nous a coûté de 300 à 350 milles de retard par rapport à là ou nous pourrions être. Evidemment nos ambitions ne sont plus les mêmes, d'autant que cela part par devant maintenant et qe les premiers carburent à donf, mais nous avons bien l'intention de défendre chèrement notre peau et de tenter de remonter dans le classement si Eole nous en offre les moyens. On a de quoi faire, on est reparti de Madère en 21ème position. On est passé en 20ème position hier soir. Il y a un peu plus de 100 milles d'écart avec le 15ème et environ 220 milles d'écart avec le 10ème et il nous reste 2800 milles à courir jusqu'à Salvador. C'est beaucoup et peu à la fois. Bon, ils ne vont pas nous attendre, c'est certain, et nous sommes talonnés par une zone moins ventée qui a tendance à s'étendre vers le Sud, on verra !
A demain pour d'autres aventures.
Catherine et Pietro