L'actualité de la course

Message de la mer : Catherine Pourre - Eärendil (Class40)

Message de la mer : Catherine Pourre - Eärendil (Class40)

Bonjour à tous,
tout va bien à bord d'Eärendil. Nous avons passé l'archipel des Canaries cette nuit et sommes maintenant en route vers le Cap Vert à environ 600 milles dans notre sud. Grande novation : nous avons changé d'amure en empannant cette nuit. L'empannage s'est parfaitement passé, mais on espérait un meilleur cap à la sortie. Le vent a ses caprices que la raison (les météorologistes) ne connaît pas !
Bref, maintenant on fait du plein sud dans un vent de Nord-Est : on est à coup sûr maintenant dans les alizés. La flotte cavale aujourd'hui entre les Canaries et le Cap Vert, mais les écarts s'agrandissent : les premiers ont du vent et naviguent à un train d'enfer, quand le vent se refuse à nous en queue de peloton. Qui a dit que le jeu était équitable ? C'est vrai, c'est un peu frustrant : les prévisions ne nous donnent pas autant de vent à venir. Too bad ! Bon on ne va pas se plaindre : il fait doux, voire chaud, le ciel est plutôt clair avec quelques nuages bienvenus pour nous protéger du soleil. Le bateau va bien, les réparations tiennent le coup. Pietro a quand même trouvé le moyen de s'inquiéter et a fait des travaux manuels hier sous la direction du chantier, mais c'était préventif. On est en poursuite et on a toujours en vue de grapiller des milles à nos plus proches concurrents.
A propos de rencontres marines, nous ne voyons pas grand-chose en mer en ce moment : pas d'oiseau, pas de dauphin et pas encore de poissons volants. Nous avons cependant fait la rencontre, lorsque nous étions dans le dévent de Madère, de ce que j'ai de loin pris pour un poisson lune et qui s'est avéré être une tortue, une tortue trés visible et reconnaissable puisque nous sommes passés tout près et n'allions pas trés vite. Elle nageait en surface et se retournait ventre en l'air régulièrement comme si elle jouait. Nous n'avons, ni Pietro ni moi, les connaissances nécessaires pour savoir si il s'agissait d'une attitude normale ou particulière de cette espèce, mais cela avait l'air ludique. A Madère, comme aux Açores, ils organisent aussi des sorties à la baleine, mais nous n'en avons vu aucune en arrivant ou sortant.. Voila, à demain !
Catherine et Pietro

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