L'actualité de la course
Les premiers mots de Thibaut Vauchel-Camus et Frédéric Duthil, deuxièmes en Multi50
Thibaut : « Deuxième, ce n’est pas ce qu’on était venu chercher c’est certain, mais mais c’est une course à la voile avec des aléas, des incertitudes, des convictions à certains moments. Et ça démontre que la concurrence était bien présente et de haut niveau. On n’a jamais négligé la valeur des autres équipages quand on nous donnait favoris au départ. Dès l’instant qu’on s’est fait avoir dans la dorsale, par notre faute, ils ont tenu un rythme de dingue.
On a abordé la dorsale un peu trop comme dans les bouquins. Eux ont déboulé à 15 noeuds quand on était entre 5 et 8 noeuds. On n’a pas voulu recroiser derrière. on n’avait pas d’air, on subissait. Dans tous les fichiers, le point de sortie était par le sud, pas dans l’ouest. On est allé cherché la pression et c’est ce qui nous a mis dedans. Le vent plus fort, on ne l’a pas eu très tôt et ensuite on était du mauvais côté pour la rotation de l’alizé. Ensuite, c’était tout le temps favorable par devant, on a couru après mais ils ont maintenu un rythme incroyables. »
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Fred : « L’intérêt de cette Classe Multi50 c’est que la jauge est tellement bien faite que les vieux bateaux sont toujours aussi compétitifs par rapport aux bateaux neufs qui ont besoin de mise au point. La compétition est très intéressante. On avait en face de nous Matthieu (Souben) l’un des meilleurs barreurs de multicoque, Seb (Rogues) et son expérience du GC 32, Antoine (Carpentier) qui a déjà gagné en Class40 et Gilles (Lamiré) qui a une énorme expérience du multicoque. C’est ça qui fait la différence. Ce sont des bateaux casse-geule. On navigue sur un patin, tout le temps sous l'eau, ça réclame une telle concentration que l’expérience fait la différence. C’était une course hyper intéressante. on s’est battu, et pour moi, c’était une super transat avec un skipper de rêve dont on n’a pas fini d’entendre parler. C’est un vrai spécialiste du multi, un vrai bon régatier et maintenant un vrai bon marin.
Thibaut : « La tension était là, tout le temps, mais on n’a jamais été dans le stress. On savait toujours ce qu’il fallait faire pour sortir de situations compliquées. On a eu quelques plantés mais sans vrai risque. Fred s’est vite approprié le bateau, je savais pourquoi je le prenais à bord et je savais qu’il gèrerait bien ces situations d’urgence. »