L'actualité de la course

Message de la mer : Halvard Mabire, Campagne de France (Imoca)

Message de la mer : Halvard Mabire, Campagne de France (Imoca)

Le moins que l'on puisse dire c'est que nous ne risquons pas d'être décoiffés par la vitesse.

L'océan semble vouloir nous retenir et la "civilisation" pas trop pressée de nous retrouver. Nous sommes pourtant contents de bientôt retrouver nos amis, mais comme il y en a aussi derrière, on les attend un peu.

C'est marrant, nous avons l'impression que cette petite bulle de molle est juste pour nous. Histoire de nous retenir un peu plus longtemps dans cette belle aventure et de ne pas désorganiser l'organisation en ayant l'outrecuidance de nous faire arriver à Salvador à une heure décente.

En attendant nous ne sommes pas encore complètement arrêtés. Même avec 5 à 7 nœuds de vent seulement nos voiliers modernes arrivent encore à se déhaler un petit peu. Mais évidemment, selon la loi de Murphy, le vent ne fait pas que faiblir, il s'oriente également dans une direction peu favorable, à savoir très "dans le cul" et nous risquons si ça continue d'avoir à tirer des bords.
Mais ainsi en est-il de la navigation à voile : rien sans peine et tout se mérite.

Peut-être si nous en avons le courage nous essayerons de faire un petit coup de propre, mais il y a quand même des limites. En effet, depuis la sortie du Pot-au-noir nous avons été souvent accompagnés d'oiseaux de mer et il faut croire que la couleur de nos voiles les a inspirés, car ils n'ont pas hésité à se lâcher copieusement. Sais pas ce qu'ils avaient bouffé, mais ça devait
être assez laxatif. Toujours est-il que nos voiles et notre gréement sont couverts non pas de bouses de vaches, ce qui ne jurerait pas dans les pâturages de Campagne de France, mais pas loin.
J'ai bien proposé à Miranda de l'envoyer dans le gréement avec un seau et une éponge, mais elle trouve qu'il fait trop chaud pour ça. Elle a raison, comme bien souvent.

En attendant c'est de plus en plus mou. Cela sent l'apéro dans le cockpit sous un beau lever de Lune, à défaut de commencer prématurément les mauvaise habitudes dans les bars à terre.

Donc, vous l'aurez compris, l'arrivée de Campagne de France relève du plus grand suspense. Nous espérons que vous y survivrez. Mais en tous cas c'est pas comme les séries télé, au moins vous ne devriez pas à avoir à attendre la semaine prochaine, normalement, pour connaître ce qui se passe juste après l'action fatidique qui ne manque jamais d'être interrompue en fin d'épisode afin de
bien créer la dépendance.

A tantôt

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