L'actualité de la course

Message d'Eärendil (Class40)

Message d'Eärendil (Class40)

Bonjour,

Tout va bien à bord.

Nous sommes ce soir un peu au-dessus du 7e parallèle Nord à la latitude de la Sierra Leone et effectivement entrés dans le Pot au noir. Le lever du jour ce matin y ressemblait terriblement avec derrière nous le ciel clair et devant une barre de nuages sombres qui barrait l'horizon. Ce nuage était en effet immense et nous avons bien profité du vent supplémentaire, du changement d'orientation du vent qui est durablement resté plus est alors que nous avions jusque-là plutôt des vents de nord-est et une pluie drue mais chaude.

En fait le nuage passé, le ciel s'est rééclairci et nous avons pu descendre sud-sud-ouest dans une bonne pression de 12 à 15 noeuds jusque vers 16h UT ce pm. Depuis, nous avons des airs très faibles de 4 à 6 noeuds de vent difficiles pour Earendil. qui ne s'anime qu'au-dessus de 7 noeuds de vent. On s'est donc mis en config petits airs, on a ouvert le hublot de pont devant et on a fait de l'eau dessalinisée. Cela marche bien le bateau à plat.

Depuis hier soir à la tombée de la nuit, nous avons des sargasses partout sur l'eau. Hier soir, cela nous a arrêté net tant il y en avait. Il fallait dégager le safran tous les 1/4 d'heure ensuite et depuis lors, nous dégageons régulièrement safran et quille. Ces algues sont légion et elles sont en bouquet qui fait qu'elles s'accrochent partout. Quelle m... ! Je ne sais pas jusqu'à quand on en aura mais ça m'a l'air parti pour durer.

Alors le Pot au noir, on risque d'avoir 2 à 3 degrés de latitude à traverser pour en voir la fin, soit pas loin de 150 à 200 milles au plus court avec des vents faibles majoritairement et certainement quelques-uns de ces énormes cumulonimbus ascensionnels qui en sont la particularité. Celui de ce matin en avait les caractéristiques, énorme en proportion, montant très haut, donc très noir, bousculant complètement l'orientation des vents et parfois chargé de vent violent, ce qui n'était pas le cas ce matin. Je ne sais pas si il faut les espérer ou les craindre ? les deux sans doute. En tous cas, notre position in fine dans la course dépendra de notre capacité à traverser cette région le plus rapidement possible. On verra.

A demain

Catherine et Benoit

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