L'actualité de la course

Prendre soin des bateaux…

Prendre soin des bateaux…

Les 58 équipages encore en course le savent bien : il reste plus ou moins 4000 milles à parcourir (7500 km) jusqu’à Salvador de Bahia et pour faire un résultat « Il faut d’abord arriver », comme disaient tous les skippers avant le grand départ au Havre. C’est toute la difficulté de la compétition : pousser, attaquer parfois, tout en prenant soin du bateau… Le curseur n’est pas facile à définir ! « Ca a été très animé depuis le début de course. Vif et rapide ! Parfois, c’est un peu inquiétant pour le bateau, mais notre objectif premier a été d’en prendre soin. Le vent commence à perdre de la vigueur et nos vitesses diminuent un peu. Mais nous sommes toujours mouillés quand on va sur le pont. » écrit ce soir Sam Goodchild à bord du Class40 Leyton, leader au classement depuis hier soir, qui forcément à un mot pour Luke Berry et Tanguy Le Turquais (Lamotte-Module Création) qui ont vécu le démâtage de leur Class40 alors qu’ils étaient en tête de flotte.

Une deuxième nuit en mer s’annonce et avec elle le besoin pressant de se mettre dans le rythme d’une longue course vers le Brésil. Il faut maintenant manger chaud (ce que peu on fait depuis le départ), aller à la bannette pour dormir 40 mn, voire une heure, et bosser la météo entre deux réglages.  Ce soir, dans ce vent de sud soutenu, les bateaux et les marins ne voguent pas à une allure très confortable mais ils avancent : Solidaires En Peloton – ARSEP file à plus 18 nœuds de moyenne cap au sud-ouest, 40 milles devant ses poursuivants, et Charal, l’Imoca de Jérémie Beyou et de Christopher Pratt, joue à touche touche avec le multicoque de Gilles Lamiré/Antoine Carpentier ! Ils ne lâchent rien ces bateaux volants…

Hugo Boss, lui, fait le choix d’une route beaucoup plus Nord. Cette trajectoire lui ressemble. Pourquoi suivre Charal si l’on peut tenter une route plus rapide pour le moment ? Car c’est bien le nerf de la guerre : trouver la meilleure trajectoire pour attraper les alizés qui ne semblent pas encore bien établis. Bizarre cette météo… Les têtes fonctionnent à plein régime depuis le départ du Havre, on parle de choix tactiques mais bien malin celui qui peut parler clairement de la situation. Ce qu’il faut retenir ce soir chez les Imoca, c’est que foiler ou bateau à dérive, l’ouverture est énorme. Du côté des Class40, même réflexion : les favoris sont là, mais Ian Lipinski et Adrien Hardy sur leur nouveau drôle de bateau peuvent troubler la donne ! Et puis, on le dit depuis le début, les duos sont tellement bien assortis et talentueux que tout peut arriver dans la baie de tous les Saints. On se régale d’avance de chaque jour à venir.

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