L'actualité de la course

Grain de folie

Grain de folie

 

Ce soir, une quinzaine d’IMOCA finassent dans le Pot-au-noir, cette zone où une fois choisi son point d’entrée, chacun fait avec ce qu’il a. Flair et réussite sont les meilleurs alliés pour saluer les grains sans s’y arrêter. Il faut aussi de l’audace lorsque le bateau se présente sous l’enclume avec 400 m2 de spi en l’air sans savoir ce que le nuage a dans le ventre. S’il vous gratifie d’ une bonne douche et vous fiche la paix, passe encore. Mais parfois, l’air frais vibrionne, bascule d’un coup et vous envoie au tapis. Le pire étant de rester coincé dans la marmitte formée sous le vent du grain. Charal en a fait les frais et tous ceux qui glissent dans ce grand nulle part météorologique ce soir, doivent avoir à l’esprit l’arrêt buffet du foiler. Il pointe désormais deuxième au classement, toujours moins rapide qu’Apivia  dont l’avance culmine à 53 milles au classement de 20 heures. En arrière, la compression de la flotte est spectaculaire. Dix bateaux se tiennent en 50 milles,. Tous ceux qui avaient creusé mille par mille sont obligés de remettre au pot. 

500 milles plus Nord, les Class40 continuent leur chevauchée dans l’alizé et dépassent l’archipel Cap Verdien. Avec 16 noeuds de moyenne sur les dernières 24 heures (sur l’eau), les sorties de route peuvent là aussi faire mal. A l’image de Banque du Léman passé ce soir près de la catastrophe : " L’étai dansait la lambada sur la plage avant… On n’est pas passé loin de se retrouver le mât sur le pont et la course qui s’arrêtait au Cap Vert » raconte Valentin Gautier.

Quant aux Multi50, l’hémorragie continue et il ne reste que 640 milles entre Groupe GCA Mille et un sourires et la ligne d’arrivée. En sortie du Pot a-au-noir, les riches s’enrichissent, c’est bien connu. Sur la moyenne des dernières 24 heures, Gilles Lamiré et Antoine Carpentier ont ainsi navigué 4 nœuds  plus vite que le tandem Vauchel-Camus/Duthil et 8 nœuds que le duo Rogues /Souben…

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