Nicolas Troussel, co-skipper Corum L'Epargne (Imoca)

Oh non ! Je n’ai pas bien dormi, on cogite si on a rien oublié, on pense à la course, à la météo, à ce qui peut arriver. En fait, le stress c’est de ne rien oublier. Sur le départ, il ne faudra pas faire de bêtises car il y aura du monde, des virements de bord, du courant, des vents changeants, il n’y aura peut-être pas beaucoup de vent le long de la côte. Après Etretat, on se mettra en jambes, ça va forcir. Les premières options vont se dessiner rapidement à la sortie de la Manche. Nous allons profiter des 4 heures entre la sortie et le départ pour travailler la météo. Ce qui est sûr, c’est qu’une fois le DST Casquets passé, les options vont sortir. Ce n’est pas très clair encore, la dépression est là, elle stagne. Il faudra lire sa trajectoire quand on arrivera sur zone. A mon avis il y aura des surprises. Avec Jean (Le Cam), il y a des moments sympas où on rigole bien. On a vraiment appris à se connaître toute l’année, il n’avait pas l’habitude de laisser son bateau à n’importe qui, il fallait qu’il me fasse confiance. Et ça se passe super bien, on est en confiance tous les deux.