Clarisse Cremer – Banque Populaire IX (IMOCA)

C’est toujours pareil, Je n’aime pas trop les départs, donc j’ai hâte d’être à demain matin. J’ai hâte aussi que ça se passe bien et embarquer avec Armel est bien sur rassurant. J’ai encore un filet de sécurité géant avec moi.

La météo est intéressante car ouverte mais avec un grand bord de reaching en sortie de dépression, ça ne va pas être facile par rapport aux foilers. D’ici le départ qui n’est que dans 4 heures, on va refaire pas mal de météo. C’est demain matin qu’il va falloir vraiment décider si on longe plus ou moins les côtes espagnoles. Armel connaît le bateau trois fois mieux, donc ça aide pour prendre les bonnes décisions stratégiques. Lorsque je ne comprends pas quelque chose, je le demande. J’ai du mal à me rendre compte de la dureté de l’épreuve dans la durée, car je n’ai jamais navigué plus de 48 heures d’affilée sur le bateau. Mais je sais que sur une transat, il y a parfois de longs bords où on peut souffler. Il faut y penser quand c’est dur et s’imaginer que ce serait toujours plus dur en solitaire. Je verrai ça au convoyage retour que je ferai toute seule.