Thomas Ruyant, skipper Advens for Cybersecurity (Imoca)

Ça va ! On doit cravacher maintenant qu’on a redémarré cette nuit de Cherbourg après un arrêt rapide. Notre vérin de pilote avait un petit souci, la course est repartie. On n’avait pas le choix de s’arrêter. Maintenant, il falloir trouver les petites portes qui vont s’ouvrir pour essayer de revenir au contact. Il faut cravacher en vitesse pure, on regarde de près la météo, on fera la route qu’on estimera la plus rapide. On a envie de faire une belle trajectoire sur cette transat, la route est longue, il peut se passer encore plein de chose. Nous avons pas mal de vent encore, entre 25 et 30 nœuds avec une mer courte. Ce n’est pas évident de faire marcher les bateaux, il faudrait une longue houle. Là, on démarre mais on s’arrête dans les vagues. Il faut trouver les bons réglages, on est en approche de l’île d’Ouessant. On avait le courant avec nous, il est en train de diminuer un peu. Il y aura une renverse à Ouessant. On a une marée de décalage avec la flotte de devant. On va buter un peu dans le jus dans une heure. On a essayé de dormir, l’équipe technique nous attendait à Cherbourg. Depuis qu’on est reparti, on se fait des bons quarts avec Antoine (Koch). On a le couteau entre les dents, on ne lâchera rien.