L'actualité de la course

Yannick Bestaven-Maître CoQ IV (IMOCA)

Yannick Bestaven-Maître CoQ IV (IMOCA)

 

On vient de virer de bord depuis une demi-heure pour enfin pointer l’étrave vers le sud. Ca ne se passe pas comme on veut. On attendait des conditions plus favorables. C’est comme ça, on a pris l’option ouest, on est obligé d’y aller jusqu’au bout. On attendait une bascule plus franche et un anticyclone plus marqué à l’est ce qui n’est pas le cas. On a choisi la route la plus dure et elle ne se révèle pas très rapide. La suite n’est pas simple pour nous et on va essayer de limiter les dégats. 

On a 24 noeuds au près et on fait un cap au 155-160 c’est à dire 20 degrés  au dessous de ce qu’il faudrait faire. Le vent va prendre de la droite bien sur mais ce qui me fait peur, c’est la barrière anticylonique qui va pas être simple à traverser. Il faudrait qu’on aille très vite  pour passer et ce n’est pas vraiment le cas…

Avec mon ami Bilou, on a un peu d’expérience et l’habitude d’encaisser les mauvais coups. On pourrait avoir des conditions plus agréables mais bon, c’est comme ça. On va quand même vers le Brésil et il y aura des jours meilleurs. C’est dommage car on marchait bien et là, on avait Hugo Boss avec nous qui est une belle référence et on était content d’arriver à le tenir, voire d’être un peu plus rapide. Globalement, le bateau va bien, c’est nous qui avons fait le mauvais choix. Tous les routages engagés envoyaient à l’ouest et les plus lents

Si on avait viré avant, on s’alignait sur les bateaux au Sud. Virer plus tard, c’était risqué avec l’anticylcone au Sud et la dépression tropicale Rebecca qui attend dans l’ouest, donc à un moment donné, ça ne sert à rien de continuer »

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