L'actualité de la course
Fabrice Amédéo - Newrest Art et Fenêtres (IMOCA)
Ça se passe bien, on a contourné la dorsale qui était à l’ouest du Portugal cette nuit. C’était un exercice de finesse et de précision. On s’est fait avoir un peu à la fin car on a été très gourmand mais dans l’ensemble, on est content. La transition climatique est assez brutale. On fonce au portant, et c’est déjà l’été sous la casquette. Dehors, il fait encore un petit peu gris mais le soleil n’est pas loin. L’océan commence à bleuir aussi. La mer est relativement rangée. Le bateau fonce, ça mouille beaucoup.
Dans la dorsale, on n’a pas tant pas manoeuvré que ça. On est resté sous grand spi et l’aile de mouette s’est bien passée. On a renvoyé derrière le gennaker, avec 1 ris dans 21 noeuds de vent.
Au niveau stratégique, Eric passe pas mal de temps à la table à cartes mais nous prenons les grandes décisions ensemble, comme celle d’aller au Sud au début. On trouvait l’ouest hasardeux et le Sud paraissait bouché mais on se disait que si une porte s’ouvrait c’était là qu’il fallait être.
Maintenant, on voudrait être plus proche des concurrents de devant, mais il y a un tel niveau que chaque petite erreur coûte cher. On comptait ce matin, il y a quasiment un vainqueur de la Solitaire du Figaro par bateau et il ne fait faire aucune erreur.
On regarde pas mal ce que font les autres. Les bateaux sont quand même différents, tout le monde n’a pas le même potentiel, entre dérives, foils, nouveaux foils. Mais à force d’avoir suivi les skippers des années let des années orsque j’étaiis à terre, je creconnais assez bien leur facon de naviguer.
On parle beaucoup de régate avec Eric et on est heureux, on s’amuse bien. On parle aussi de la vie, du Vendée globe. C’est ça qui rend une transat sympa, loin des sollicitations de la terre.