L'actualité de la course

Jérémie Beyou, skipper de Charal (IMOCA)

Jérémie Beyou, skipper de Charal (IMOCA)

On avait 100 milles d’avance et on va les perdre, nous n’avons pas d’air, on n’arrive pas à en sortir. Nous étions sur une bonne trajectoire et on a pris un dernier grain ce matin et après rideau. Ca a bourgeonné tout autour de nous, on n’arrive pas à en sortir. Les grains ont disparu ce soir et le ciel est clair mais il n’y a pas de vent non plus. On reste concentré on essaye de sortir de là, nous ne sommes vraiment pas récompensés. On reste confiant et on se dit que ce n’est pas fini.
Il faut rester zen, il faut se dire qu’il y a une part de loterie, il faut choisir son point d’entrée dans le Pot. On avait prévu une trajectoire qui nous semblait correcte, on avait identifié les champs de vent, on s’était décalé dans l’ouest. Notre trajectoire ressemble à celle des multi de devant. Donc, il faut vivre avec ça, il y a du mieux dans la difficulté là, la mer s’est calmée, elle était croisée, c’est plus calme maintenant, on a un belle demi-lune avec une lune qui se reflète sur la surface de l’eau comme sur un lac, on avance à 1,3 nœuds avec 2 nœuds de vent.
On a été un peu sonnée avec Chris, on était sous le choc, on est solidaire, si il passe devant, nous mettrons du charbon pour revenir, on garde la tête haute.

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