L'actualité de la course
Louis Burton - Bureau Vallée II (IMOCA)
Là tout de suite, c’est moche, il fait tout gris, il pleut. On est dans la dernière grande zone de nébulosité du Pot-au-noir. Jusqu’à maintenant, on a eu pas mal de réussite et de chance mais là, on est un peu bloqué.
On est rentré il y a 24 heures. Ça a redémarré mais sous l’influence des grains. On ressent très peu le vent synoptique. Une grosse masse nuageuse ferme le Pot-au-noir. C’est la roulette russe !
Contrairement au reste de la course, on évite de charger des fichiers de vent car les modèles n’anticipent pas ces phénomènes. Quand tu es derrière comme nous, tu regardes ce qu’ont fait les bateaux rentrés avant toi. Après, tu prends les cartes de vent en altitude et ça te donne une bonne idée de là où se rencontrent les flux nord et sud. Et ensuite, tu prends des photos satellite qui ne sont pas des prévisions mais des observations à l’instant T.
On est rentré par 27°30 de longitude, ça s’est bien passé. On a bien slalomé mais depuis 3 heures du mat, une masse a gonflé sur la route et personne ne pouvait trop le prévoir.
Dans l’est, ils ont été quand même bien été emmerdés aussi, car au final nous avons bien recollé par rapport à eux. Davy tourne les manivelles et moi je regarde les nuages ! Non plus sérieusement, on s’était bien reposé avant l’entrée en cumulant du sommeil dans l’alizé de nord bien stable. Davy a dormi deux trois heures la nuit dernière. Et moi vers 6 heures du mat, j’ai pris quatre heures. Hormis cette alternance dans la nuit, on est tous les deux dehors en permanence, l’un à l’ordi sur les photos sat, l’autre dans le cockpit.