Alexia Barrier 4myPlanet (IMOCA)

Pour notre entrée dans le Pot-au-noir, j’ai mis un way-point depuis 4 jours, j’ai vu que tout le monde est passé plus ou moins par ce way-point. Mais, on va réajuster le tir d’ici une vingtaine d’heures. Je ne sais pas si on va réussir à rattraper Miranda (Campagne de France). On essaye de mener notre vieux bateau à fond les ballons.

Il commence à faire chaud, le bateau est une piste d’atterrissage pour poissons volants, ça m’avait manqué, j’adore ces moments. Joan part au tas, attend je regarde ! On voit des nuages qui nous font des sueurs froides, il y a plus de 25 nœuds de vent à l’heure où je parle. On a failli se faire avoir par le dévent des îles du Cap Vert. L’ambiance est top avec Joan. Ca se passe vraiment bien.

J’ai trouvé un joli déguisement pour Joan, car se sera la première fois qu’elle passe l’équateur. Pour ma part, j’ai fait 4 fois ce trajet donc j’ai une idée de comment ça va se passer. On aborde sereinement le Pot-au-noir, on aborde les choses les unes après les autres, on ne veut rien regretter une fois arrivées à Salvador. Nous passons beaucoup d’heure à la barre, car le pilote est en mode compas.

Mon bateau, je commence à bien le connaître. Le matériel est assez vieux donc on fait attention à ne rien casser, le gennaker a fait deux Vendée Globe, donc on fait attention aux voiles. Le bateau est physique donc on fait aussi attention à nous. Ca ne sert à rien de trop forcer. Joan est une super chef cuistot c’est très agréable, et je fais attention à ce qu’elle dorme bien.