L'actualité de la course

Pilotage dans les alizés

Pilotage dans les alizés

Les alizés, contrairement à l’image d’Epinal de vents constants et établis, ne sont pas de tout de repos ! Alors que nous appelions Sam Davies (IMOCA Initiatives-Cœur) ce midi pour la vacation, Sam et Paul ont subi un joli départ au tas ! Comprenez que le vent de nord-est est monté d’un coup en puissance, faisant sortir le bateau du cap auquel le pilote automatique devait obéir. C’est ce qu’on appelle dans le jargon : une sortie de piste… 

« On était trop chargé devant, il y avait trop de toile quand le vent est monté à 30 nœuds » nous a raconté Sam. Résultat : une belle frayeur, une manœuvre immédiate chargée d’adrénaline, un coup de suée et quelques litres d’eau de mer sur le pont. Les skippers ont beau profité de la chaleur, du ciel bleu et des poissons volants, les vitesses qu’ils atteignent demandent un pilotage de haute voltige et de tous les instants. Thomas Ruyant et Antoine Koch sur Advens Cybersecurity (IMOCA) ont avalé 520 milles ces dernières 24h à la vitesse moyenne de 22 nœuds, les deux pilotes semblent maîtriser à merveille leur tout nouveau plan Verdier mis à l’eau au mois de septembre ! Ce sont les plus rapides de la flotte toutes classes confondues ce midi…

Les variations du vent dans les alizés impliquent d’être dessus. Le barreur voit les risées, sent les accélérations du bateau et joue avec la houle. Car si les fichiers météo et les routeurs pour les Mulit50 sont d’une grande aide pour établir une stratégie à moyen terme, « Il faut tout de même tout contrôler et bien regarder les voiles car le vent en réalité n’est pas vraiment comme disent les fichiers. » expliquait Nicolas Lunven ce midi à bord de PRB. Ce vent nord-est semble aujourd’hui plus fort entre les Canaries et le Cap vert. Nicolas Lunven disait avoir 18 nœuds, Morgane Ursault Poupon 15 nœuds avant le renforcement des alizés dans 24h : « Alors là, il y a une petite houle, on a 15 nœuds de vent à 90 degrés du bateau et ça devrait se renforcer. On est plutôt content d’être placés dans l’est, parce que c’est par là que les alizés vont se renforcer ! ».

La Route du café n’a rien d’un long fleuve tranquille sur l’autoroute des alizés qui mène au Pot-au-noir. C’est aussi ce que sont venus chercher les duos : pousser les bateaux, jouer avec le vent et établir des coups tactiques et de belles trajectoires. La compétition mer sur l’échiquier géant de l’Atlantique est traversé par de nombreux systèmes météo et c'est ce qui fait la beauté de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre…

 

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