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Nuit blanche, estomacs barbouillés… les 74 marins s’amarinent

Nuit blanche, estomacs barbouillés… les 74 marins s’amarinent

« Les premières heures ont déjà bien tiré sur notre physique, avec pour moi un joli mal de mer » expliquait dans un message reçu ce midi Catherine Pourre. Le skipper du Class40 Eärendil est loin d’être là seule, à part Vincent Riou peut-être qui nous expliquait avant de partir qu’il avait un problème d’oreille interne qui le rendait totalement hermétique à la naupathie. Une chance ! Stress du départ mélangé à la mer casse-bateaux de cette première nuit ont barbouillé une bonne partie des skippers…

10 jours au Havre d’une vie de terrien, et hop en quelques heures dans le grand bain ! Comme dit Jean-Luc Nélias « On passe des coupettes de champagne aux seaux d’eau dans la figure ». Qu’on se le dise, même les professionnels de la voile connaissent le mal de mer. « J’ai mon petit médoc qui vient de Nouvelle-Zélande, et ça marche bien ! » confiait Romain Attanasio (Famille Mary – Etamine du Lys) quelques jours avant le départ. Giancarlo Pedote (Newrest -  Brioche Pasquier) se demandait également s’il ne prendrait pas un Stugeron la veille de partir, ce médicament bien connu des voileux... Il faut dire que le marin italien avait dégusté sur la Transat Jacques Vabre 2015, alors qu’il naviguait en Multi50 avec Erwan Le Roux. « La tête dans le seau pendant 3 jours, j’étais épuisé… » se souvenait-il au Havre.

Prendre soin de soi, gage de lucidité, de sécurité et de performance !

Il y a eu du grabuge le long du Cotentin la nuit dernière. Gwénolé Gahinet (co-skipper de SMA) racontait ce midi : « C’était hyper violent au niveau du raz Blanchard. Il y avait des vagues très creuses avec du courant proche de 10 nœuds. On a butté dans les vagues, il fallait barrer et essayer de garder le bateau à l’endroit. » Oliver Krauss (co-skipper de Ciela Village) expliquait également qu’avec Thierry Bouchard ils n’avaient pas fermé l’œil de la nuit : « Impossible de descendre dans la coque centrale, on s’accrochait au moulin à café ». Erwan Le Roux avouait que Vincent Riou avait été « impérial à passer du temps à la table à cartes » alors que FenêtréA – Mix Buffet jouait à saute-mouton entre Barfleur et la Hague.

La dorsale qui traverse la flotte ce lundi est donc propice à souffler et ranger les bateaux après la marmite bouillonnante de la nuit. Un répit de courte durée. « On se prépare pour la nuit à venir. Ce soir on aura plus de houle, on va se retrouver comme un shakeur dans tous les sens. » expliquait Oliver Krauss. Mais, les estomacs sont maintenant amarinés et les bateaux en configuration « gros temps » : « On vérifie que tout est bien rangé dans le bateau, on fait tourner le moteur pour faire marcher les batteries, on mange, on se repose et on va prendre des ris petit à petit. » racontait Jean-Luc Nélias (co-skipper de Sodebo Ultim’) que nous avons dérangé en plein repos du guerrier…


 

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