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Clément Giraud et Rémi Beauvais ne prendront pas le départ de la Transat Jacques Vabre

Clément Giraud et Rémi Beauvais ne prendront pas le départ de la Transat Jacques Vabre

Hier soir un feu s’est déclaré à l’intérieur de l’Imoca Fortil, amarré bassin Paul Vatine au Havre. Les équipages voisins puis les pompiers sont rapidement intervenus. Toutefois, le feu a causé d’importants dégâts à l’intérieur du bateau et déformé une cloison structurelle associée au gréement. Clément Giraud et Rémi Beauvais, en concertation avec leur partenaire Fortil, ont pris ce matin la difficile décision de renoncer à la Transat Jacques Vabre.

Le bateau était prêt à partir et en parfait état. L’équipage préparait cette transat en double depuis plusieurs mois. C’est donc un coup dur pour les deux navigateurs toulonnais.

Clément Giraud « Nous allons démâter le bateau ce matin puis l’expert va passer. Mais on sait déjà qu’une cloison a probablement souffert sous l’effet de la chaleur et elle est structurelle du gréement puisqu’associée à l'outrigger (tangon perpendiculaire au bateau, élément du gréement). Nous sommes bien évidemment très déçus d’autant que cet événement n’est pas un incident de course, auquel on peut s’attendre lorsqu’on est en mer et auquel nous sommes davantage préparés. L’origine du sinistre n’est pas encore connu ». 

A cinq jours du départ, et malgré une multitude d’équipes qui ont spontanément offert leurs services, la décision de ne pas partir a été prise ce matin.

Clément Giraud «  Nous ne pouvons pas partir sur une transat aussi longue et difficile. Nous nous sommes trop investis dans ce bateau pour prendre le risque d’aggraver la situation, en mer. Et si la Transat Jacques Vabre était enthousiasmante, nous nous projetons déjà, avec notre partenaire Fortil, vers 2020. Nous aurons une Transat en solitaire au mois de mai puis une Transat retour et enfin, le Vendée Globe. Nous allons réparer et naviguer dès le début de l'année. Toute notre équipe est déjà mobilisée. Il faut que l’humain soit plus fort que le matériel ».

Olivier Remini, dirigeant fondateur de Fortil : «  Un sentiment d’injustice et de tristesse nous envahit ce matin, car la voile ne se résume pas seulement à la course, c’est aussi beaucoup de préparation. Clément et toute son équipe ont énormément travaillé sur le bateau en donnant le meilleur d’eux-mêmes pendant des mois. Ce projet collaboratif hors norme ne s’arrête pas avec cet incident. Le projet continue. Cette étape nous rendra plus fort et nous restons tous à bord avec Clément. Le chemin est plus important que le résultat ».

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