L'actualité de la course
Au sud, sinon rien !
Class40 : Dans la boucaille au près
Du près, encore du près et beaucoup de tactique sous un ciel gris, et pas mal de trafic maritime du cap Finisterre à Lisbonne. En ce 5ème jour de course, les équipages rêvent de soleil et d’alizés pour faire sécher les bottes et se changer. « On en a ras-le-bol de faire du près. La mer est formée, croisée, il faut jouer beaucoup avec les rotations du vent », racontait ce midi Pierre-Louis Attwell (Vogue avec un Crohn). Dans cette flotte de 23 bateaux, les petits décalages initiés dès la pointe de Bretagne sont à surveiller de près. Car si Kito de Pavant et Achille Nebout (Made in Midi) naviguent en pointe et de belle manière en approche de Lisbonne, suivis 5 milles derrière par Louis Duc et Aurélien Ducroz (Crosscall Chamonix Mont-Blanc), il y a une meute de favoris légèrement décalés dans l’ouest. « On est à l’attaque, notre route différente n’est pas si mal que ça ! » confiait Ian Lipinski à bord de son Crédit Mutuel au nez rond et spatulé. Avec Leyton et Aïna Enfance et Avenir en embuscade et une meute d’équipages de régatiers affûtés, la régate ne fait que commencer en Class40. Dans les têtes, ça cogite dorsale et alizés !
Multi50 : Lamiré/Carpentier en tête
Les routes se sont séparées ce matin chez les Multi50 : Solidaires En Peloton ARSEP est parti dans l’est, Groupe GCA – Mille et un sourires et Primonial se sont décalés dans l’ouest, très collés-serrés avec 2 milles d’écart, genre régate de match racing. « On essaie de faire la route la plus courte. On se trouve bien sur ce bord, notre décalage nous a bien réussi », expliquait Gilles Lamiré (Groupe GCA – Mille et un sourire) ce midi. La zone de vents faibles a ralenti les Multi50 sans jamais les arrêter, mais a mis un bon de coup de pression au tandem Vauchel-Camus/Duthil en tête depuis le départ. Le grand coup de pied aux fesses devrait avoir lieu dès ce soir avec l’accroche des alizés, ces vents portants de nord-est forts (entre 20 et 25 nœuds) qui vont faire débouler les trimarans très rapidement vers le Pot au Noir. La régate aussi chez les Multi50 ne fait que commencer !
IMOCA : La grande désillusion des partisans de l’ouest
Ils ont viré de bord dans la matinée, constatant que jamais la bascule n’arriverait. Hugo Boss en premier, suivi de Maître-CoQ, Bureau Vallée II, Malizia II – Yacht Club de Monaco et Groupe Prysmian. Le groupe fait désormais cap au sud conscient qu’il a beaucoup perdu sur cette route risquée dont tous croyaient hier encore qu’elle allait payer. « La suite n’est pas simple pour nous et on va essayer de limiter les dégâts. On a 24 nœuds au près et on fait un cap au 155-160 c’est-à-dire 20° en-dessous de ce qu’il faudrait faire. Le vent va prendre de la droite bien sûr, mais ce qui me fait peur, c’est la barrière anticylonique qui ne va pas être simple à traverser. Il faudrait qu’on aille très vite pour passer et ce n’est pas vraiment le cas… » confiait Yannick Bestaven (Maître-CoQ) juste après son virement de bord. Pendant ce temps-là, au large du Maroc, les foilers font parler la poudre : Apivia et Charal bataillent en tête à 5 milles d’écart, et derrière ça se chamaille : Initiatives Cœur, PRB (qui a effectué une pénalité d’1h30 ce matin) et Banque Populaire X se tiennent en 6 milles, tandis qu’une belle bagarre voit s’affronter quatre équipages : CORUM L’Epargne, Groupe Apicil, Arkea-Paprec et 11th Hour Racing encore ralentis dans la dorsale. La flotte des IMOCA s’étale ce soir sur 350 milles, du jamais vu sur une Route du café !
Avarie en mer
Time for Oceans (IMOCA), suite à une collision avec un OFNI a subi des dégâts (dérive tribord et hydrogénérateur endommagés). Stéphane Le Diraison et François Guiffant continuent et attendent des conditions meilleures pour réparer.
Rappel :
4 abandons (Lamotte-Module Création, Beijaflore, SOS Méditerranée, KIHO)
1 arrêt au stand : MACSF à Lorient