L'actualité de la course
Alizés pour tous… ou presque
Multi50 : Les écarts augmentent à mi-course
A hauteur du Cap Vert, la bagarre entre les trois Multi50 prend une nouvelle tournure. GCA Mille et un sourires s’installe en solide leader aujourd’hui. En traversant sans être ralenti le canal entre les îles Sao Vicente et Santo Antao, il a creusé une avance de 130 milles sur Solidaires en Peloton ARSEP. Et son plus proche poursuivant Primonial annonçait à 13 heures française qu’il s’arrêtait à Mindelo pour remédier à un problème d’énergie. Le rétroviseur de Gilles Lamiré et Antoine Carpentier commence donc à se dégager. Mais pas de quoi souffler à 24 heures de l’entrée dans le Pot-au-noir (et encore 1900 milles de l’arrivée !) Le duo continue de maintenir la pression avec 498 milles couverts de midi à midi. C’est 86 de plus de que Solidaires en Peloton ARSEP qui ne semble pas pouvoir naviguer à 100 % de son potentiel depuis l’entrée dans la dorsale jeudi…
IMOCA : Charal contrôle, Hugo Boss se retire…
L’alizé s’est un peu calmé pour la tête de flotte mais ça cravache toujours dur pour Charal qui maintient la meute de ses poursuivants à plus de 40 milles dans son sillage. Jérémie Beyou et Christopher Pratt contrôlent mais n’ont pas droit à l’erreur. Apivia n’est pas loin dans l’axe et 11th Hour Racing s’est bien décalé dans l’ouest. Quant à Banque Populaire IX, le tandem Cremer -Le Cléac’h-ne désarme pas, tout comme les deux autres IMOCA à dérives, Groupe Apicil et Corum l’Epargne, auteurs d’un superbe duel. Arkea Paprec savoure le long bord bâbord amures où Sébastien Simon et Vincent Riou peuvent défendre leurs chances : « Le bateau a été dessiné autour de ses foils donc il est compliqué à barrer quand il est sur son mauvais côté, il lui manque clairement quelque chose ! Ca empêche d’être aérien et le bateau produit plus d’effort, ça travaille plus. Là c’est beaucoup plus sympa que les derniers jours car on fait plus de tribord amûres. Vivement le Pot-au-noir et l’hémisphère Sud ! » déclarait Sébastien à la vacation ce midi.
Quelques 300 milles plus au nord, les éléments ont enfin souri au groupe emmené par Maitre CoQ qui a bien négocié la dorsale et navigue déjà dans l’alizé. Loin de la tête de flotte, ces bateaux-là peuvent encore espérer rentrer dans les dix premiers à Salvador de Bahia.
La mauvaise nouvelle du jour est tombée à midi. Hugo Boss prévenait la direction de course qu’ils venaient de percuter à 25 noeuds un OFNI. Heureusement, Alex Thomson et Neal Mc Donald n’ont rien mais le plan VPLP noir et rose est sérieusement endommagé. La quille n’est plus retenue que par son vérin hydraulique. Alex et Neal ont arrêté le bateau et cherchent actuellement une solution pour sécuriser Hugo Boss vers le port le plus proche, sans doute aux Canaries vue la position du foiler et l’orientation du vent… Des informations ultérieures seront communiquées sur le site de la course.
Class40 : Au gré des bascules
C’est dans cette catégorie que les écarts sont plus faibles ce soir. Les cinq premiers se tiennent en 50 milles. Avec un retour du vent au nord-ouest, les bateaux décalés vers Madère comme Crosscall Chamonix Mont Blanc limitent la casse d’hier et Louis Duc avait la pêche ce midi à la vacation : « Hier on a ramassé par rapport à la tête de flotte mais l’anticyclone reprend de la vigueur donc ça nous profite aujourd’hui. En tous cas, c’est plutôt paradisiaque ! 15-18 au portant sous spi, ça glisse tout seul » La glisse, c’est ce que sont venus chercher tous ces tandems qui s’apprêtent à rentrer de plain-pied dans l’alizé demain. Une nouvelle course commence, alors que deux concurrents ont annoncé leur arrêt à Madère. Pour Equipe Voile Parkinson, remplacer le support d’hydrogénérateur s’annonce une formalité. En revanche, le changement de la bague de safran d’Eärendil, amarré depuis le début d’après-midi à la marina Quinta do lorde, sera plus complexe et aléatoire.