L'actualité de la course

Faire le dos rond

Faire le dos rond

Sur ces machines de course capables d’atteindre des vitesses affolantes, quand un front arrive, pas question de jouer avec le feu. Les skippers l’ont dit à la vacation de la mi-journée : « On se prépare, on réduit la toile, on matosse… ». Preuve en est ce soir alors que les Ultimes s’apprêtent à rentrer dans le dur : Sébastien Josse et Thomas Rouxel lèvent le pied alors qu’ils rentrent au plus fort du coup de vent. 

16 nœuds au compteur. Clairement dans cette mer bouillonnante avec des vagues de face et de tous les côtés, il faudrait être fou pour tenter d’attaquer. Sous voilure réduite (trinquette et grand-voile arisée) pour ne pas solliciter le gréement, la règle d’or demeure la sécurité. Idem pour Thomas Coville et Jean-Luc Nélias, qui, même s’ils ont ce soir une vingtaine de milles à rattraper, ne tenteront pas le diable. Lionel Lemonchois et Bernard Stamm sur Prince de Bretagne ne sont pas non plus des têtes brûlées. Avec l’expérience qu’ont les deux lascars, nul doute qu’ils ont eux aussi levé le pied.

Placer le curseur au bon endroit 

Chez les Multi50, l’anémomètre continue de grimper. Ces véritables karts de 15 mètres de long et de large sont difficilement maniables dans la grosse mer. Car plus que le vent, c’est bien la mer le problème. Courts à la flottaison par rapport aux Ultimes, le gréement et la structure se font balader. Il faut gérer la bonne vitesse par rapport au vagues… Lalou Roucayrol et Alex Pella sur Arkema mènent toujours la danse mais pendant quelques heures la course sera sans doute mise de côté. Tous le disent avant de partir : pour gagner, il faut arriver à Salvador de Bahia ! C’est ce que font Armel Tripon et Vincent Barnaud sur Réauté Chocolat en poursuivant leur route très sud en bordure de la dorsale qui les a ralentis aujourd’hui.

SMA en tête en Imoca, Aïna Enfance et Avenir chez les Class40

Au près dans du vent de sud-ouest forcissant, les conditions sont parfaites pour le 60 pieds de Paul Meilhat et de Gwénolé Gahinet, légèrement plus sud que le foiler de Jean-Dick et de Yann Eliès (St Michel – Virbac). Morgan Lagravière et Eric Peron (Des Voiles et Vous) sont proches de leurs tableaux arrière, la bagarre ne fait que commencer et sur ces monocoques solides et éprouvés, un front est plus facile à gérer qu’en multicoque.

Chez les Class40, c’est plus que jamais la bagarre alors que tous mettent de l’ouest dans leur route. Aymeric Chappellier et Arthur Le Vaillant (Aïna Enfance et Avenir) n’ont que 2 milles d’avance sur Carac, et la stratégie pour aborder le front et la transition doit faire travailler les méninges ! Derrière, avec le courant dans le bon sens, les vitesses reprennent de la couleur mais les écarts se creusent : près de 58 milles entre le premier et le tandem Olivier Roussey et Philippe Burger (Gras Savoye Berger Simon Obportus) qui ferme la marche.

 

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