L'actualité de la course

Lendemain de fête

Lendemain de fête

Le ponton d’accueil du Terminal Nautico en tremblait cette nuit. Saluée par l’ensemble des coureurs présents à Salvador de Bahia, l’arrivée de Crédit Mutuel, vainqueur en Class40, restera un des moments forts de cette 14ème Transat Jacques Vabre. Derrière la remarquable performance du tandem Lipinski-Hardy, la course continue avec les quatre derniers IMOCA attendus aujourd’hui. Côté Class40, le deuxième Leyton vient tout juste de franchir la ligne à 13h 58mn 11 sec. Jusqu’à la septième place, l’ordre des arrivées semble acquis, mais une belle bagarre se profile autour de la dixième place alors que les retardataires sont enfin rentrés dans le Pot-au-noir.

IMOCA : Derniers duels
A tous les étages chez les IMOCA, cette 14ème Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre aura été indécise jusqu’au bout. Les quatre derniers bateaux attendus dans les douze prochaines heures forment deux tandems inséparables depuis plusieurs centaines de milles. Ce sera d’abord à 4Myplanet et Pip Hare Ocean Racing de se départager. Leur écart est de 0,7 milles à l’avantage d’Alexia Barrier et Juan Mulloy, ce qui promet de belles images et des embrassades à l’arrivée prévue vers 20h00 française. La nuit prochaine ce sera au tour d’Ariel 2 et d’un Monde sans SIDA de faire leur entrée dans la Baie de Tous les Saints et le clap de fin tombera sur la course des IMOCA.

Pour rappel, cette catégorie a connu deux abandons : MACSF suite à son talonnage en début de course et Hugo Boss qui a cassé sa quille après le choc d’un OFNI au large des Canaries.

 

Class40 : Pas de relâchement
A la vacation ce matin, les concurrents qui commencent à penser à l’arrivée commentaient la performance du vainqueur de la nuit. « Un bateau qui va vite au bon endroit, c’est sûr que ça fait des ravages ! On savait que Crédit Mutuel allait vite mais on n’avait navigué avec eux qu’en bord de côte. Au large dans la mer formée, c’est là que s’est fait la différence ». déclarait ce matin à la vacation Fabien Delahaye. Depuis, Leyton a franchi la ligne d’arrivée à 13h58 et le duo Goodchild-Delahaye peut se féliciter d’avoir su résister à Aïna Enfance et Avenir, attendu ce soir à Salvador de Bahia.

Septième sur Made in Midi, Kito de Pavant fait aussi les comptes, à 190 milles de l’arrivée : « On profite enfin d’une très belle journée de voile avec du soleil au portant. Ca fait quinze jours qu’on attend ça : le vent nous pousse dans le bon sens et le pont est sec ! La victoire de Crédit Mutuel est indiscutable mais quand tu vois aussi les performances de l’autre Scow Banque du Léman qui nous colle deux nœuds depuis le Pot-au-noir, c’est inquiétant car beaucoup de Class40 vont devenir obsolètes. Nous avec notre bateau d’emprunt, on pouvait difficilement faire mieux que cette septième place.»

Dans le sillage de Kito de Pavant et Achille Nebout, les choses se corsent pour Edenred, encore huitième hier. Pariant un peu trop sur la rotation de l’alizé à l’est, nord-est. Emmanuel Roch et Basile Bourgnon ont été obligés de se recaler dans la nuit avec un premier virement. Sanction immédiate au classement : ils chutent à la onzième place et voient maintenant revenir dangereusement dans leur sillage Eärendil…

Bien calé sur la route directe, A chacun son Everest poursuit sa route à la 14ème place et Yves Courbon continue de s’enthousiasmer de cette première transat. Son frère Renaud garde pourtant la bannette depuis 36 heures suite à lumbago, mais  l’équipage en contact avec le docteur Jean-Yves Chauve conserve un moral intact : « Les conditions sont formidables, on n’aura pas tous les ans un mois de novembre aussi ensoleillé ! Il ne faut pas voir le verre à moitié vide mais à moitié plein ».

Une morale que pourront méditer les équipages encore loin du Brésil à leur arrivée. Derrière le match à trois que se livrent Upsailing-Unis pour la planète, #Attitude Manche et Kerhis, Terre Exotique ferme la marche à 1250 milles. Ils ont jusqu’au 20 novembre à 5h36 pour arriver à Salvador de Bahia avant la fermeture de ligne et Georges Guiguen promet que "ce sera chaud !"

Partager