L'actualité de la course
En virtuel aussi, le podium Ultime est connu
Les premiers bateaux sont arrivés à Fort-de-France ! Avec une superbe remontée opérée dès la sortie du Pot-au-noir puis après l’île de Trindade, c’est PassTaga-BSP qui a franchi la ligne en vainqueur dans la catégorie Ultime. Premier bateau arrivé en Martinique toutes classes confondues, il a devancé Gameuro 974-EZ et rija2, auteurs ici de très belles performances. De très nombreux skippers sont encore en mer et vont continuer d’affluer ces prochains jours sur la ligne d’arrivée.
En Ocean Fifty, la décision finale approche, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les vents capricieux à l’approche de la fin de course ont totalement rebattu les cartes. Très difficile de savoir qui franchira la ligne en première position, tant les vents et leur orientation sont différents selon le positionnement de nos eSailors. Moins de quatre jours, aux dernières estimations, restent à naviguer et le classement n’a jamais été aussi difficile à établir.
En monocoques, la situation des Imoca semble plus claire. Même si la flotte est étalée sur une dizaine de milles, les leaders au passage de Fernando de Noronha semblent toujours dominer le classement même si l’ordre de ceux-ci pourrait être chamboulé. Le peloton, compact, va offrir une bataille à tous les niveaux et la fin de course s’annonce passionnante d’ici l’arrivée en Martinique.
Enfin, dans la catégorie Class40, même si la situation peut sembler confuse, en raison de l’éclatement total de la flotte, le classement au passage du Cap Vert semble tenir et les leaders à ce moment-là semblent toujours à l’avant selon les derniers routages. Attention cependant, les alizés peuvent s’avérer parfois surprenants, et même si les conditions météorologiques semblent assez stables sur les prochains jours, une légère modification pourrait tout chambouler.
Vous venez de remporter un monument de la voile, félicitations ! Votre première réaction ?
Remporter l’épreuve reine de la Transat Jacques Vabre, arriver le premier à Fort-de-France en Ultime mais surtout toutes classes confondues… C’est juste exceptionnel. Même si quand on prend le départ, on a comme objectif de réaliser le meilleur résultat possible, sur une course pareille, avec le bateau le plus rapide, qui n'autorise pas la moindre erreur, sur la seule des quatre classes qui n’a pas éclaté la flotte en deux dès le départ, battre tous ces grands noms à la régulière et avec des écarts pareils… J’ai encore du mal à réaliser !
Rapidement, un trio de tête s’est formé pour ne plus se quitter. A partir de quand avez-vous pensé que la victoire était possible ?
Dès la sortie du Pot-au-noir, quand je nous ai vu tous les trois sortir en très bonne position, et voir tout le reste de la troupe finalement assez loin, je pense. Une fois que l’on se retrouve à trois, avec une quinzaine de milles minimum d’avance, on se dit clairement qu’on a une carte à jouer. Et même si je me retrouvais face à des joueurs expérimentés, je savais que j’avais les armes pour bien figurer et tenter de gratter petit à petit le retard que j’avais sur mes deux compères.
Avez-vous eu un moment de doute sur les derniers jours ?
Évidemment ! Une fois passé Recife, il était certain que même si la route allait être somme toute assez linéaire, nous allions nous retrouver dans des vents qui pouvaient s’annoncer très changeants. Et c’est clairement ce qui est arrivé : les trois derniers jours ont été un enfer à ce sujet, tant les vents avaient tendance, d’une mise à jour à l’autre, à évoluer, quasiment du tout au tout. Et il y a eu une douzaine d’heures, effectivement, où je me suis senti dans une situation compliquée. J’ai essayé de me rassurer comme je pouvais en comparant les modèles météo mais très clairement, la situation aurait pu mal tourner.
2ème au Rolex Fastnet Race, victorieux d’une étape de la Solitaire du Figaro, et maintenant d’une Transat Jacques Vabre, en seulement un an sur le jeu. Quel est votre secret ?
Beaucoup d’investissement, en termes de temps et d’heures de sommeil sacrifiées, puis la volonté quasi-permanente d’optimiser le moindre élément qui puisse l’être. Une pincée de réussite, et voilà !