L'actualité de la course

18/20 pour les Imoca

18/20 pour les Imoca

La belle journée de dimanche a été marquée par l'arrivée de huit Imoca au ponton de Fort-de-France. Dans la nuit, deux autres ont atteint la ligne d'arrivée, MACSF et 11th Hour Racing Team - Mālama. Ce lundi, le ballet se poursuit avec 5 arrivées supplémentaires.

Arrivées peu banales, dimanche soir à Fort-de-France, dans la nuit en métropole, pour MACSF et 11th Hour Racing Team - Mālama, respectivement classés 12ème et 13ème en Imoca. Le couvre-feu en vigueur en Martinique ne leur a pas permis de célébrer leur arrivée au ponton d'honneur, mais les quatre skippers étaient malgré tout ravis d'avoir boucler leur Transat Jacques Vabre.
 

Isabelle Joschke (MACSF) : "Je retiens de cette Transat Jacques Vabre sa longueur, des grains monumentaux qui nous ont fait souffrir et beaucoup d’apprentissage. C’était aussi le plaisir de naviguer à nouveau à deux. C’était une transat confortable avec peu de gros temps et toutes les manœuvres étaient partagées donc j’en ressors beaucoup moins fatiguée !"
 

Fabien Delahaye (MACSF) : "C’était une transat longue. Quand nous partons avec un bateau rapide comme un Imoca, nous nous attendons à une course rapide, mais finalement elle était plus longue que celles faites en Figaro. Je n’ai jamais eu autant de grains orageux que sur cette course. C’était la route des grains ! Passer deux fois le Pot-au-noir était compliqué, surtout qu’ils n’ont pas été cléments avec nous."

 

Charlie Enright (11th Hour Racing Team - Mālama) : "Les derniers jours étaient difficiles. Nous avons eu deux courses dans une. Nous avons beaucoup appris sur le bateau. Nous avons beaucoup parlé du problème de quille, mais il y a eu énormément d’autres petits problèmes qui nous ont empêchés de rester à 100% de notre performance. Je pense que mon plus beau souvenir c’est maintenant, c’est d’être arrivé ici ce soir. Nous avons découvert beaucoup de choses et nous ferons certainement mieux la prochaine fois. Maintenant que nous avons fait cette course, nous savons que ce bateau a beaucoup de potentiel.”

Pascal Bidégorry (11th Hour Racing Team - Mālama) : "Ça fait du bien quand ça s’arrête. Ça faisait un moment que la course devenait pénible. Le propre de ces bateaux est de nous permettre de se bagarrer sur l’eau et d’aller vite. Nous n’avons pas lâché l’affaire et même si nous avancions moins vite, nous avons essayé de trouver des solutions pour continuer de se bagarrer à d’autres étages. Mais malgré tout nous avons réussi à être dans le match et être troisièmes au Cap Vert. Après ce moment nous avons commencé à aller moins vite avec le bateau et puis quelques jours après nous nous sommes rendus compte que nous avions perdu le carénage du voile de quille. A ce moment-là, nous nous sommes arrêtés sur l’eau, c’était impressionnant. Nous sommes donc rentrés dans un autre mode, celui ou il fallait arriver en Martinique."

Puis, au petit matin, le Kostum - Lantana Paysage de Louis Duc et Marie Tabarly s'est offert une arrivée au lever du soleil, dans la baie de Fort-de-France, suivi de près par le Time for Oceans de Stéphane Le Diraison et Didac Costa. Ces deux duos terminent respectivement 14ème et 15ème de la catégorie.

 

Louis Duc (Kostum - Lantana Paysage) : "C'était ma 6ème Transat Jacques Vabre et je n'avais jamais vu ça. C'est hallucinant d'avoir des conditions comme ça, finalement c'est au Havre que nous avons eu le plus de vent. Il fallait se creuser la tête pour tenter de comprendre ce qui se passe, à défaut de subir. La navigation est la récompense de tout ce qui s'est passé en amont, donc c'était impossible que la Transat Jacques Vabre se passe mal."

Marie Tabarly (Kostum - Lantana Paysage) : "J'adore ce bateau-là. De A à Z, tout le projet a été super. Même dans les journées un peu pourries, il y avait toujours des moments hyper beaux. Les deux dernières nuits en mer étaient magnifiques. C'est beau, la Terre. Le lever de soleil de fou que nous avons eu ce matin dans la baie de Fort-de-France, avec les couleurs des maisons créoles..."
 

Stéphane Le Diraison (Time For Oceans) : “Au bout de 48h de course, nous étions encore au large de Lorient. Nous avions l’impression de faire une tape de la Solitaire du Figaro, à jouer dans les cailloux, les courants. Ça a été très long car il y a eu beaucoup de zones sans vent. Le passage des Canaries a été redoutable. C’était une belle récompense pour nous de réussir à revenir dans le match après et de grappiller des places sur la fin."

Didac Costa (Time For Oceans) : "C’était la première fois que je participais à cette course. Je suis très content d’avoir participé avec Stéphane. Je suis très content d’avoir pu apprendre plein de choses aux côtés de Stéphane.”

Un peu plus tard dans la matinée, le défilé s'est poursuivi avec les passages de ligne et les célébrations aux pontons de La Mie Câline, puis de Compagnie du Lit - Jiliti et enfin Groupe Sétin - 4myPlanet, qui se classe 18ème. Les deux derniers Imoca sont ensuite attendus mercredi et jeudis.

 

Arnaud Boissières (La Mie Câline) : "C'était super intéressant, pour Rodolphe pour faire ses gammes, comme pour moi, pour vivre ma dernière aventure avec ce bateau, qui m'a procuré tant de bonheur pendant quatre ans. Ca fait trois ou quatre jours que nous nous limitons sur la nourriture. Il m'a promis une soupe aux lambis. Cette nuit nous avons explosé le spi puis le pilote a décroché donc nous sommes partis à l'abattée."

Rodolphe Sepho (La Mie Câline) : "L'objectif de la Transat Jacques Vabre était de bien prendre en main ce bateau pour la suite. Arnaud est un très bon marin, il est très calme, nous avons bien le temps de décortiquer les manoeuvres, jamais nous précipiter, c'est la force tranquille à bord. Et il n'arrête pas de raconter des blagues toute la journée, donc nous avons passé beaucoup de temps à rire !"

 

Clément Giraud (Compagnie du Lit - Jiliti) : “Nous sommes super contents des choix de voile que nous avons fait après le Vendée Globe, des conclusions que nous avons pu tirer. Nous étions là pendant trois semaines pour mettre du gaz, faire ce que nous n'avions jamais fait sur le bateau en solitaire. Nous n’avons rien cassé à bord donc nous avons tiré à 100% sur le bateau. C’était génial.”

Erik Nigon (Compagnie du Lit - Jiliti)“Ça fait bientôt deux ans que nous avons commencé cette aventure. Deux ans de bonheur. Ce n'est pas la fin d’une histoire, mais une étape. Nous nous connaissions un petit peu, nous savions que nous allions bien rigoler et que nous allions mettre du charbon. Nous voulions vraiment montrer que nous savions faire avancer un bateau donc nous nous sommes bagarrés.”

 

Manuel Cousin (Groupe Sétin - 4myPlanet) : "Ça ​fait un bien fou d’arriver, nous avons rencontré beaucoup d’orages, beaucoup de molle mais effectivement le bateau promet beaucoup. Ça n’a pas été simple tous les jours, il y a des fois où nous aurions pu nous énerver, avec des grosses journées sans vent, à chercher la porte de sortie, mais non, ça s’est bien passé, nous avons beaucoup communiqué.”

Alexia Barrier (Groupe Sétin - 4myPlanet) : "Nous avons essayé de rattraper La Mie Câline, nous avons tout donné jusqu’au bout, ça n’a pas fonctionné mais nous avons fait une très belle course. J'ai apprécié chaque journée aux côtés de Manu. C'est ma première fois en Martinique, je suis ravi de découvrir ce nouveau territoire, j’ai hâte maintenant de me poser et d’aller me balader."

 

Retrouvez l'intégralité des temps de passage et déclarations à l'arrivée au ponton d'honneur sur le fil infos "en temps réel" !

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