L'actualité de la course
La course virtuelle tient son vainqueur en Imoca !
Troisième classe à franchir la ligne d’arrivée, les Imoca ont rendu leur verdict et c’est Vingilot_esSt qui remporte cette course d’exception ! Le skipper suisse aura piégé tous les concurrents ayant passé Fernando de Noronha en tête pour ce qui est sa première victoire sur Virtual Regatta après nombre de places d’honneur. Il devance fred34-LSV et KITELOOP 06, auteurs tous deux de leur premier podium en course. La performance est d’autant plus à souligner, vu le nombre de eSailors piégés par leur mauvaise option ouest au départ. Plusieurs dizaines d’heures seront désormais nécessaires pour que la majorité des participants arrive à Fort-de-France.
Il ne reste désormais qu’une seule classe dont la course se poursuit, pour laquelle le résultat est attendu demain après-midi. Les skippers de tête sont en approche de la Martinique et la bataille fait rage en tête de la course. Après 23 jours de course, les écarts devraient être très réduits dans la bataille pour le podium sur cette épreuve dont la résistance des skippers aura été mise à rude épreuve.
L'interview de Vingilot_esST, vainqueur de la course virtuelle en Imoca :
Près de 130 000 inscrits, 1 seul gagnant, et c’est vous qui avez franchi la ligne en premier ! Quel est votre sentiment ?
Beaucoup de satisfaction de pouvoir enfin fêter ma première victoire, que j’espérais depuis un moment. Malgré l’énorme différence creusée avec la grande majorité des participants, cela reste une course très disputée et je suis heureux, pour un non-marin, d’avoir enfin eu la chance de mon côté pour confirmer des choix techniques et stratégiques payants. L’avantage sur cette course a sans doute été de ne plus être en concurrence directe avec de nombreux très bons prétendants à la victoire… Seule une poignée de skippers a choisi l’option est au large de la Bretagne. Quelles sont les raisons qui ont motivé ce choix au début de la course et qui s’est avéré payant ? Sur des courses de plus de 10 jours qui offrent souvent des options très ouvertes dès le départ, je pars en général avec l’idée de « jouer un coup ». Ne pas juste suivre l’évidence mais plutôt aller chercher une option qui n’est pas donnée gagnante par les routeurs permet parfois (plutôt rarement et souvent pas du tout…) d’offrir de bonnes perspectives si les vents deviennent plus favorables. Dans cette idée, j’avais pris l’option nord-ouest sur le VG Atlantic, finalement non-gagnante, et j’ai trouvé que l’option côtière pouvait se tenter à nouveau sur la Transat Jacques Vabre. J’ai pris dès le départ une ligne assez basse en forçant le routeur, et je me suis retrouvé après quelques jours dans le groupe de tête. Assez rapidement de bonnes prévisions sont venues récompenser cette prise de risque. A la bouée, c’est Freizh Volante TPN, 3ème du VSR Offshore, qui était devant. Pensiez-vous avoir une chance de passer devant ? Non clairement, quand on a un joueur de ce niveau devant, on se dit qu’il faudra soit beaucoup de chance, soit tenter un gros coup risqué pour parvenir à passer. Mon objectif était dès lors de rester parmi les 10 premiers mais aussi de tenter le podium dès que l’occasion se présenterait. La difficulté pour moi, c’est qu’en plus d’avoir une vie bien occupée la journée, je ne me lève jamais la nuit. Je rate donc des occasions et je dois donc souvent essayer d’anticiper des conditions changeantes. Qu’est ce qui a fait la différence lors de la remontée vers Fort-de-France ? C’est au moment où les routeurs proposaient de rester le long des côtes brésiliennes avec un nouvel empannage qu’une option nord m’est apparue tentante si je ne voulais pas seulement rester derrière. Ça a été à nouveau un choix décisif qui m’a permis de passer devant avec un petit groupe, dont je salue également la très belle course et le joli challenge offert entre nous les derniers jours de course pour pouvoir aller chercher la victoire. Etonnamment c’est aussi un réveil un peu tardif samedi matin qui me fait empanner un peu plus tard que d’autres, mais qui m’offre plus de pression pour remonter sur la Martinique. Vous avez fait beaucoup de places d’honneur, mais encore jamais gagné ! Quel effet ça fait ? J’ai effectivement plusieurs fois pu me hisser parmi le top 10 pour ressentir cette tension supplémentaire à l’approche de l’arrivée afin de rester en bonne position. C’est donc un aboutissement de pouvoir parvenir à la première place, et je suis encore plus heureux de gagner sur une course prestigieuse comme la Transat Jacques Vabre. En plus toute ma team esST était derrière moi, encore exaltée par notre dernier vainqueur sur la Nord Stream Trophy, et c’est beaucoup de fierté de pouvoir encore une fois concrétiser une victoire dans l’équipe.