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Tom Laperche : le grand saut

Tom Laperche : le grand saut

A 20 ans tout juste, Tom Laperche s’apprête à disputer sa première Transat Jacques Vabre et… sa première grande course au large. Pas de quoi stresser le benjamin de cette 13e édition qui affiche déjà la sérénité du marin qui en a vu d’autres.

A le regarder bricoler tranquillement sur son 40 pieds Le Lion d’or, on a peine à imaginer que Tom Laperche était encore sur les bancs de l’Université technologique de Compiègne en juin dernier pour valider sa 3e année d’études d’ingénieur en mécanique. Tête bien faite, le jeune Malouin a aussi le pied marin depuis tout petit et ses « années Optimist ». « J’ai toujours été attiré par la course au large. J’ai vraiment eu le déclic quand mon père a fait la Route du Rhum en 2010. Je l’ai aidé dans la préparation du bateau et j’ai fait le convoyage retour à ses côtés. Ca a été ma première grande navigation. J’ai beaucoup appris et ça m’a donné le goût d’être en mer, à faire tout ce qu’il y a à faire à bord. »

Le rêve de gosse et devenu réalité en février dernier, quand Tom Laperche passe avec succès les sélections du challenge « Un Espoir pour un café » organisé par l’écurie malouine de course au large BG Race créée par Servane Escoffier et Louis Burton. « J’avais déjà suivi les précédentes sélections mais à l’époque, je n’avais pas l’âge d’y participer », se rappelle-t-il amusé. Retenu en mai par un jury dont l’un des membres n’est autre que… Christophe Bachmann, son co-skipper sur Le Lion d’or, Tom suit la construction du 40 pieds avec lequel il prendra le départ de la Transat Jacques Vabre. « C’était une vraie chance de pouvoir être sur le chantier, aussi bien pour ma formation de futur ingénieur que pour mon rôle de skipper à bord. Aujourd’hui j’en connais presque toutes les pièces : en cas d’avarie, cela me permettra d’analyser plus vite et mieux la situation. »

Engranger de l’expérience

A l’aise dans la préparation de son bateau, Tom avoue l’être un peu moins dans la prise en main du petit bolide : « Disposer d’un bateau neuf, c’est une chance énorme au départ d’une course comme la Transat Jacques Vabre où la concurrence des 40 pieds est forte. Le revers de la médaille c’est que nous avons dû privilégier le travail technique au détriment de l’entraînement et des heures de navigation. » Pas trop compliqué dans ce cas-là de courir avec un co-skipper que l’on ne connaît pas vraiment ? « Avec Christophe, on est très complémentaire. Chacun sait ce qu’il a à faire à bord. Humainement, je pense qu’il n’y aura aucun problème car on s’est tout de suite bien entendu. L’ambiance entre nous est vraiment bonne, ce qui est très important pour une course qui se joue aussi sur la durée

 

Petit mais costaud

Quand on lui parle de son statut de benjamin de la course, Tom Laperche hausse les épaules comme si ses 20 ans relevaient de l’anecdote : « Je n’éprouve aucune pression particulière, sauf peut-être au niveau médiatique. Mais ce que je me dis surtout c’est que j’ai vraiment de la chance d’être au départ de la Transat Jacques Vabre sur un 40 pieds tout neuf, pour ma première grande course. »

Mais derrière ce flegme inoxydable de vieux loup de mer, se cacherait-il un objectif de jeune loup aux dents longues? « Bien sûr que j’ai envie de bien marcher, mais l’objectif c’est déjà d’arriver de l’autre côté et d’engranger un maximum d’expérience » Et plus si affinités…

 

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