L'actualité de la course

Rencontre avec les skippers : les enfants à la barre !

Rencontre avec les skippers : les enfants à la barre !

C’est l’un des temps forts de l’avant-course de la Transat Jacques Vabre : la rencontre entre les skippers et les enfants des centres de loisirs et d’associations de la Ville du Havre, dans la grande salle du cinéma Gaumont-Docks Vauban.

Pas moins de 300 jeunes âgés de 3 à 12 ans avaient préparé ce moment très attendu, qui n’a rien à envier aux conférences de presse officielles.  En introduction à cette rencontre, le skipper Thierry Bouchard (Ciela Village) et le fondateur des Petits Héros, Hichem Guendez, ont présenté cette association qui souhaite développer l’apprentissage des gestes qui sauvent pour les enfants de 3 à 10 ans.

Place ensuite aux questions sur la vie à bord des voiliers ou les conditions de navigations : « Combien de kilos de nourriture pouvez-vous emporter ? », « Est-ce que vous pêchez des poissons durant la traversée ? », « Combien de temps dormez-vous la nuit ? » ; ou les plus techniques « Quelles sont les différences entre les 4 classes de bateaux ? », « Quel est l’endroit le plus dangereux lors de cette traversée de l’Atlantique ? ». La traditionnelle interrogation de ces jeunes reste de comprendre comment ces femmes et ces hommes sont devenus skippers. Pour Bernard Stamm, naviguer est « comme une langue maternelle », tandis que Lionnel Lemonchois est « tombé dedans quand il était petit ». Pour Samantha Davies, répondant à la question « Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ? », c’est la découverte en 90 de « Florence Artaud remportant la Route du Rhum. Je ne croyais pas qu’il était possible d’en faire son métier, surtout en étant une femme. »

Plus anecdotique, les enfants s’interrogent sur la vie quotidienne des marins, à savoir s’ils ont une habitation fixe, hors vie sur leur bateau. Yoann Richomme a confirmé ne pas vivre en permanence sur son voilier mais que « certains marins passent énormément de temps en navigation, parfois jusqu’à 200 jours par an ».  Toujours intrigués par le danger inhérent à ce métier, les jeunes ont cherché à savoir comment les cas de tempête étaient gérés et si, parmi les skippers présents, certains avaient déjà eu des accidents ou de très mauvais souvenirs de navigation. Retour de micro pour Lionnel Lemonchois, qui a chaviré deux fois, « dont une fois durant laquelle j’ai attendu les secours durant 10 jours. On trouve le temps plus que long » !

La question « depuis combien de temps pratiquez-vous cette passion » permet de découvrir que l’ensemble des concurrents de la Transat Jacques Vabre n’est pas né au bord de la mer ni n’a découvert la voile dès leur petit enfance, comme Yann Eliès pour qui « la passion de la mer commence bien avant la passion de la voile ». C’est le cas notamment de Pierre Brasseur qui, à l’image des 300 enfants présents, a vu naître sa passion « à l’occasion d’un stage avec un centre de loisirs, comme vous tous ». Vu le tonnerre d’applaudissement donné par les enfants à la fin de cette rencontre, nul doute que certains et certaines se rêvent déjà en futurs navigateurs de course au large.

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