L'actualité de la course

Première hiérarchie

Première hiérarchie

Le passage du front par les trois classes les plus rapides permet 48 heures après le départ de cette 13ème Transat Jacques Vabre d’établir une première hiérarchie significative. Avec des physionomies différentes d’une classe à l’autre, le match est intense et la suite devrait être très rapide.

Passage de front = passage à niveau :

C’est mathématique. Le premier à toucher le front et donc à basculer à nouveau sur la route directe creuse son avance. D’abord, il retrouve un VMC (rapprochement au but) satisfaisant et ensuite il va nettement plus vite (4 à 8 nœuds selon qu’on parle de monos ou de multicoques) pendant le laps de temps qui sépare son changement de trajectoire de celui de son poursuivant. En virant à 21 h contre 23 h 30 pour Sodebo Ultim, le Maxi Edmond de Rothschild a ainsi creusé de 30 milles l’avance qui était la sienne hier à 20 h 00. Elle passe de 20 à 50 milles pour des vitesses sur l’eau très proches entre les deux bateaux, aussi bien au près avant le front qu’au travers sur son arrière.

 

L’heure des foilers :

En attendant de franchement ouvrir les voiles, les concurrents vont rester à une allure assez serrée aujourd’hui – 110 à 120° du vent. Dans ces conditions, c’est la puissance qui parle. St-Michel Virbac de Jean Pierre Dick et Yann Eliès était ainsi crédité d’une vitesse supérieure de 3 nœuds à celle de SMA (Paul Meilhat et Gwénéolé Gahinet) après le front. Il va être intéressant de voir où en seront les écarts en fin de journée et comment SMA d’une part et Generali Horizon Mixité (Isabelle Joschke et Pierre Brasseur) auteur d’un très bon début de course résistent dans ces conditions.

 

La stratégie Réauté Chocolat :

Armel Tripon l’avait clairement annoncé au Havre. « On ne cherchera pas le combat en début de course. Plus on sera au Sud, moins ce sera fort » La trajectoire du trimaran est donc assumée même si elle risque de lui coûter cher au classement. Lalou Roucayrol disait ce matin « avoir pensé à ce scénario mais l’avoir très vite éliminé » Trop risqué ! Multipliant les virements pour rester sur la diagonale Ouessant/cap Finisterre, Réauté Chocolat décalé de 150 milles dans l’Est par rapport au gros des troupes, a repiqué dans l’ouest à 7h30. Il avance presque deux fois moins vite que les autres Multi 50, positionnés eux sur la route directe.  Il pourrait bien recroiser derrière Dekran Groupe (Eric Defert, Christopher Pratt) et La French Tech Rennes Saint Malo (Gilles Lamiré et Thierry Duprey du Vorsent) qu'il devançait largement à la sortie d'Ouessant. Verdict à midi.

 

Place au pilotage :

Après 48 heures éreintantes –  premier plat chaud ce midi sur Arkema ! – le troisième jour qui se lève sur la Transat Jacques Vabre ne sera pas celui du grand repos. Loin de là ! Bien sûr, les bateaux sont à nouveau à plat et ne tapent plus comme au près, mais le vent reste soutenu et l’angle assez serré.  Des conditions très humides et stressantes, notamment pour les IMOCA et les Multi 50. L’allure va rester assez serrée jusqu’à ce soir au moins, et il faudra attendre la nuit prochaine et le décalage de l’anticyclone des Açores dans l’Est pour être vraiment au portant. Le pilotage fin consistera alors à trouver le meilleur angle de descente sans risquer de naviguer trop près du centre de hautes pressions.

 

Le front en milieu de journée pour les Class 40 :

Petite lassitude d’être au près pour les plus petits bateaux de la course. Après avoir visité la Bretagne et ses cailloux, les Class 40 naviguent toujours bâbord amures en avant du front dans des conditions désagréables. Vu les vitesses, c’est pour eux que l’épisode dure le plus longtemps même si le front s’essouffle un peu à l’approche des côtes…. Ils devraient virer en milieu de journée

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