L'actualité de la course

Quelques piquets dans la grande descente

Quelques piquets dans la grande descente

Secoués par le front cette nuit et ce matin, quasiment tous les concurrents en course, Class 40 compris, naviguent désormais dans un flux de nord-ouest. Sur une mer qui reste croisée, chacun affine sa trajectoire pour placer au mieux  l’empannage et rejoindre l’alizé. Avec devant l’étrave quelques interrogations…

L’ Atlantique est-il devenu le boulevard espéré pour battre tous les records de vitesse sur cette Transat Jacques Vabre ? Pas encore tout à fait si l’on en croit Richard Silvani de Météo France : « Les leaders en Ultime pourraient être gênés en milieu de journée par un desserrement derrière le front, tout en bas sur la carte. Il y a un couloir à ne pas rater où le vent reste établi. Mais la situation revient assez vite à la normale pour les suivants ».

Ce micro phénomène ne devrait donc pas gêner les Multi 50, qui seront plus attentifs aux cartes de houle. La mer de nord-ouest va continuer longtemps à animer l’océan au fur et à mesure que le vent va prendre de la droite pour passer du nord-ouest au nord-est. Les prévisions parlent encore de « mer forte à très forte ». Méfiance donc, la concentration à la barre va devoir rester la règle pour les prochaines 48 heures.

D’autant qu’un minimum dépressionnaire sur les Canaries va renforcer la force de l’alizé. 25-30 nœuds de nord-est sont attendus demain à la latitude du Maroc où se trouveront les concurrents.

Navigant actuellement à 130° du vent, les Imoca vont voir comme les autres le vent adonner du secteur nord-ouest au nord-est et devront soigner leur angle de descente pour placer leur empannage avant de rejoindre l’alizé.

Quant aux Class 40, ils  peuvent aussi compter sur une descente rapide du golfe de Gascogne. Ils navigueront moins dans l’Ouest que les autres classes mais bénéficieront d’un bon gradient et de conditions toniques à une allure assez loffée où les gros bras de la classe pourraient creuser l’écart.

Et le Pot au noir dans tout ça ? Trop tôt pour y penser ? Pour nous terriens sans doute, mais il y a fort à parier que les leaders en Ultime jonglent déjà avec les cartes de l’équateur. « Si c’est le cas, ils doivent avoir les cheveux dressés sur la tête car il est particulièrement large ce matin. Quelque chose comme 300 milles »  prévient Richard Silvani

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