L'actualité de la course

Chassés croisés du week-end

Chassés croisés du week-end

Continuer coûte que coûte ou s’arrêter ? Quand l’avarie frappe, c’est la première question qui se pose. Privé de girouette avant d’attaquer l’alizé, l’équipage suisse de Banque du Léman a hésité. Et finalement profité du calme de la dorsale pour monter au mât. « Ni une ni deux, Simon est monté ce matin, avec une petite platine découpée et tout l'attirail nécessaire, il a démonté l'aérien puis la pale cassée, l'a remplacée, remis l'aérien à son poste et nous revoilà repartis avec des infos vent et un pilote que l'on peut programmer en fonction ! Une machine je vous dis !!! » s’enthousiasme Valentin Gautier. Les deux compères n’ont pas trop souffert dans l’opération et pointent toujours à la quatrième place des Class40 ce soir. Pour eux tout est encore possible à 2800 milles de Salvador de Bahia …

Mais ce soir, quatre bateaux ont mis leur Route du Café entre parenthèses, contraints de lâcher la meute en s’arrêtant. En fin d’après-midi, Primonial a croisé la route de Solidraires en peloton ARSEP. Tout un symbole : Le premier regagnait l’île de Sao Vincente au près pour relâcher à Mindelo et remédier à ses problèmes d’énergie. Le second cavalait plein gaz au portant, toujours à la poursuite de Groupe GCA mille et un sourires. Où seront les leaders quand Primonial repartira ? En multicoque, dans l’alizé, l’arrêt au stand coûte nécessairement plus cher…

1200 milles plus au nord,  Eärendil a fait escale à midi dans la proprette marina Quinta do Lorde. Le safran bâbord se désolidarisait du tableau arrière, la faute à une colerette métallique enserrant le palier qui a cassé. Le genre d'avarie impossible à réparer avec les moyens du bord. Mais une fois le pied sur le ponton, que faire ? « Après quelques mails et appels en mer tous azimuts, on eu un gros coup de mou. Que cela arrive est déjà un problème pas facile à régler, mais quand c'est un samedi, enchassé entre un jour férié et un Dimanche, bonjour les dégâts ! » expliquait Catherine Pourre.  Finalement, Catherine et Pietro Luciani reçoivent un mail en début d'après-midi leur indiquant qu’un technicien du chantier a embarqué dans un avion pour atterrir à Funchal à minuit. Ouf ! L'équipage est regonflé à l'idée de repartir et s'est même offert le luxe d'une douche chaude. Peut-être qu’avant de larguer les amarres cette nuit, l’équipage d’Earendil accueillera Equipe Voile Parkinson qui vise le même port pour réparer son support dhydrogénérateur. Un chassé croisé de plus mais voilà deux concurrents qui pourront au moins se tenir compagnie à la poursuite du peloton.

 

Hugo Boss dans l’attente…

Pour Alex Thomson et Neal Mac Donald, la question ne s’est pas posée en ces termes. Quille cassée après avoir heurté un OFNI à 25 noeuds, ce fut d’abord l’arrêt buffet (heureusement Alex et Neal ne se sont pas blessés dans le choc),  puis l’arrêt tout court. Seul compte maintenant le sauvetage du bateau - un vrai bijou qui a réclamé 45000 heures de travail au chantier Carrington. L’équipage confiné à l’intérieur a affalé les voiles et attend que l’équipe d’Hugo Boss étudie toute les solutions. Le bateau, probablement ballasté et foils dehors pour maximiser sa stabilité si la quille  venait à se décrocher, dérive à 3 noeuds… Le port le plus proche est Ténérife, à environ 400 milles dans l’est...

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