L'actualité de la course

Les premiers mots de Pierrick Letouzé et Simon Kervarrec (E.Leclerc)

Les premiers mots de Pierrick Letouzé et Simon Kervarrec (E.Leclerc)

Ça fait du bien d’arriver de jour, on peut profiter de la Baie de Tous les Saints. C’est un sentiment de soulagement et de fierté à la fois.

Nous sommes le plus jeune duo de la course, ça prouve que la jeunesse peut faire des trucs bien, même si nous n’avons pas la même expérience que les anciens. Sur cette transat, on a appris énormément de choses, que ce soit en météo, stratégie, manœuvres. Plein de choses que l’on n'avait jamais fait avant. On a reçu le bateau seulement quatre mois avant le départ, donc ça fait pas beaucoup d’entraînement. C’était un beau défi à relever et on l’a fait, c’est cool !

Avant de partir, on avait passé au maximum 7 jours en mer. Trois semaines à deux, c’était donc une découverte et entre nous, ça a très bien marché. On se connaît et on navigue ensemble depuis longtemps. On a rapidement trouvé un bon rythme entre nous. Ca s’est très bien passé.

Oui, ce Sabrosa n’avait jamais traversé. L’ami Sébastien Marsset avait tenté sa chance sur la Route du Rhum mais avait du abandonner. Pareil pour le propriétaire François en 2014. On a sans doute pas autant tiré sur le bateau que des pros mais on est carrément fier d’être les premiers à le faire traverser.

Le début en Manche était musclé. On était dans les dix, on s’y attendait pas du tout, donc on s’est dit qu’on allait un peu calmer le jeu. Ensuite, on s’est fait un peu décrocher au large de Madère au près, on avançait un peu moins vite peut-être qu’on avait des soucis de réglages. Ensuite, c’est parti par l’avant dans les alizés, mais on a pris énormément de plaisir à surfer les belles vagues au portant. On a malheureusement perdu notre grand spi au Cap Vert.

C’était notre premier Pot-au-noir, notre premier équateur. On s’est fait rattraper et c’était assez long, mais on a pris notre mal en patience. On avait bien géré les grains sans s’arrêter et à la fin , on s’est fait scotcher 24 heures. Ce sont des trucs qui resteront gravés dans notre mémoire. Cette Route du café, c’est un bel ascenseur émotionnel !

 

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