La Transat Jacques Vabre en temps réel
l'essentiel
Les premiers mots de Kieran Le Borgne et Jean-Jacques Le Borgne (Recycleurs Bretons - Navaleo)
Kieran Le Borgne
"C’était top. Nous ne sommes pas les premiers, mais c’était une super expérience.
Nous avons vraiment un super duo et ces 26 jours en mer le prouvent. Nous nous sommes très bien entendus, même dans les manoeuvres. Nous essayons de chacun faire un petit peu de tout. C’est vrai que parfois il y a besoin de plus de stratégie, parfois un peu plus de physique.
Le passage du Diamant était magnifique. Puis, la nuit, avec les étoiles, le bateau qui accélérait un peu, c’était très beau."
Jean-Jacques Le Borgne
"Pour une première pour nous, c’était bien. Nous aurions aimé arriver un petit peu plus tôt, mais nous avons eu quelques problèmes mécaniques, notamment avec notre spi. Puis, nous avons loupé quelques portes de courant au départ. Globalement, c’est une super exéprience et préparation pour la Globe40. C’est assez émouvant d’arriver comme ça en Martinique.
Ce n’était pas 100% du temps parfait, mais nous prenions du temps pour discuter des options et tout roulait après. Chacun à ses qualités et nous sommes assez complémentaires. De toute façon, dans les coups durs, il faut être deux.
C’était notre première transat et la première fois pour moi que je viens en Martinique. Je pense que l’arrivée était le meilleur moment."
Recycleurs Bretons - Navaleo, 39ème Class40 à Fort-de-France
Ce vendredi 3 décembre, à 13 heures 10 minutes et 08 secondes en Martinique (18 heures 10 minutes 08 secondes, heure métropolitaine), Recycleurs Bretons - Navaleo a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en 39ème position de la catégorie Class40. Le duo Kieran Le Borgne - Jean-Jacques Le Borgne aura mis 26 jours 4 heures 43 minutes et 8 secondes pour parcourir les 4600 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 7,28 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 016.07 milles à 7,98 nœuds.
Les premiers mots de Julia Courtois et Jeanne Courtois (Saint James - Biscuiterie de l'Abbaye)
Julia Courtois
"Nous étions plutôt satisfaites de la manière dont nous avons navigué au début de la course, même si nous avons subi quelques aléas météorologiques et quelques passages à niveau qui nous ont donné un retard assez important sur la tête de course. Pour autant, nous étions assez contentes, nous avons fait une grosse erreur, c’est que nous avons perdu un spi. C’était entièrement de notre faute, nous avions un spi tout neuf qui a explosé, une demi-heure plus tard, dans la même nuit, nous étions en panne de télécommunications et nous avons perdu deux spinnakers. Les dix jours suivants, toutes les nuits ont été consacrées à réparer ces voiles, c’était fatiguant et assez éprouvant. En même temps que cela, nous avons eu une fuite de gazole, nous arrivons à sec ! Nous allumions notre ordinateur qu’une seule fois par jour et n’avons pas allumé le pilote pendant ces quatres derniers jours, donc nous sommes un petit peu cramées. Nous nous sommes accrochées, nous avons beaucoup appris. À bord c’était super, même si c'était dur à certains moments, ça ne m'était jamais d’être autant repoussé dans mes retranchements, ce n’était pas que des émotions négatives, nous avons reçu beaucoup d’encouragements et le projet était super suivi.”
Jeanne Courtois
"Nous ne nous attendions pas à ces conditions. J’ai trouvé ça assez dur et nous sommes ravis d’être ici en Martinique parce que ça n’a pas été que de la simplicité pendant ces 25 jours. Forcément, cette transat donne des idées pour la suite, nous avons envie de capitaliser sur les erreurs que nous avons faites pour faire quelque chose de génial. Le souvenir que je pourrais garder serait les deux nuits où nous étions sous gennaker. Ça avançait pas mal, nous étions sous les étoiles, il y avait des poissons volants partout. C’est un moment qui restera gravé. Après, je pense que le meilleur souvenir, c’est que nous avons toujours su rester soudées avec Julia pendant les difficultés.”
Les premiers mots de Florian Guéguen et Raphaël Auffret (Equipe Voile Parkinson)
Florian Guéguen
"Nous nous sommes fait fermer un peu toutes les portes, nous sommes passés à l’intérieur alors qu’il aurait fallu passer à l’extérieur à la pointe de la Bretagne. À part ça, c’était chouette, avec un petit peu plus de vent ça aurait été mieux. Nous avons eu de la pétole et nous avons vu les autres avancer.
Nous avons vraiment l'impression qu'il y avait deux courses dans la course. Nous pensions arriver en arrivant au Cap Vert alors qu'il restait encore un océan. L’Atlantique a été assez long, nous avions de la mer très forte et des grains jusqu’à la fin. Sur les routages, nous pensions arriver 24 heures avant. Jusqu'à la fin, nous avons eu des petits soucis de météo. Au rocher du Diamant, nous ne savions pas où étaient nos concurrents et Sec Hayai nous a doublé juste sur la fin. Ils ont été très gentlemen de nous appeler ce matin ! C'est le jeu ! C’était très important de bien s’entendre à bord, nous nous sommes tirés les cheveux pour trouver des solutions.”
Raphaël Auffret
"L'histoire a bien commencé, après 1h30 de course nous avons eu une avarie, nous avons cassé notre bout-dehors et nous ne pouvions pas continuer. Nous avons dû nous arrêter à Cherbourg, ce qui nous a coûté 4 heures de temps et une marée. Merci à toute l’équipe qui nous a aidé pour repartir. Nous avons eu un peu de chance car nous avons eu une météo assez favorable pour retrouver la queue du peloton rapidement. Après, l’une de nos plus grosses erreurs a été le passage de la pointe de Bretagne, nous nous sommes fait avoir dans le courant, c’est parti par devant. A des moments nous avons cru que nous allions rattraper un petit groupe mais chaque fois, ça repartait devant. C'était vraiment une course de timing, il y avait à chaque fois des passages à niveau. Il manquait à chaque fois quelques heures pour pouvoir recoller.
Nous nous connaissions déjà un peu avant, là maintenant, nous nous connaissons encore mieux.
Je pense que le meilleur souvenir c'est la Full Moon Party entre Madère et les Canaries. Il y avait une pleine lune comme rarement vu, nous voyons comme en plein jour, de nuit. nous avons barré toute la nuit, nous avons mis la musique, c'était une nuit blanche de plaisir.”
Les premiers mots de Frans Budel et Ysbrant Endt (Sec Hayai)
Ysbrant Endt
"La course a été lente et un peu frustrante, et comme nous avons l'un des bateaux les plus lourds de la flotte, nous avons dû nous battre pour qu'elle se déroule bien. Au bout de 3 heures et demie de course, nous avions déjà renoncé à la place que nous nous étions fixé. A la fin, nous avons eu une petite bagarre dans la bagarre, c'était vraiment bien. C'était une course assez longue mais ce n'était pas difficile, c’était une course très longue et mentale, pour être honnête. En fait, c'était facile à bord. A cause du vent léger, nous pouvions facilement gérer le bateau seul, il y avait beaucoup de choses que nous pouvions faire séparément. Nous avons eu beaucoup de temps pour mettre au point des techniques, pour étudier la météo, nous avons investi beaucoup de temps pour nous assurer que nous utilisions les bonnes techniques pour obtenir le maximum d'informations sur le vent. C'était encore plus nécessaire dans le vent léger pour pouvoir accélérer. La longueur de la course est unique, c'est la première fois qu'elle est aussi longue. Des parcours différents pour des bateaux différents, c'est une très bonne chose. J'aime vraiment ça !"
Frans Budel
"Oui, c'est long et mental mais nous nous sommes vraiment amusés, il y a eu aucune dispute. Évidemment, parfois le ton montait, mais c’était seulement pour faire les choses plus rapidement. Nous n'avons perdu qu'une voile, mais nous en prendrons une autre. Et l'année prochaine, nous partons sur la Globe40, le tour du monde !
Le meilleur souvenir est l'arrivée ! Pendant les 12 dernières heures, nous étions à 80 milles de l'arrivée, il fallait aller plus au sud, nous avons pensé à la tactique pour que ce soit possible, et les deux autres bateaux (Equipe Voile Parkinson et Saint-James - Biscuiterie de l'Abbaye) étaient 12 à 20 milles devant nous, et nous les avons dépassés sur les derniers milles ! Nous avons fait de belles manoeuvres.
Il y avait vraiment une course dans la course, nous comprenons que nous ne pouvons pas naviguer dans le top 20, n'importe quelle place dans le top 30 nous sommes très satisfaits, mais 36 je suis très heureux de cela."
Saint-James - Biscuiterie de l'Abbaye, 38ème Class40 à Fort-de-France
Equipe Voile Parkinson, 37ème Class40 à Fort de France
Sec Hayai, 36ème Class40 à Fort-de-France
Ce vendredi 3 décembre, à 6 heures 38 minutes et 43 secondes en Martinique (11 heures 38 minutes et 43 secondes, heure métropolitaine), Sec Hayai a franchi la ligne d’arrivée de la 15ème édition de la Transat Jacques Vabre en trente-sixième position de la catégorie Class40. Le duo Frans Budel - Ysbrand Endt aura mis 25 jours 22 heures 11 minutes et 43 secondes pour parcourir les 4 580 milles théoriques depuis Le Havre à la vitesse moyenne de 7.36 nœuds, mais il a réellement parcouru 5 105.67 milles à 8.21 nœuds.