L'actualité de la course
Les forces en présence en Ocean Fifty et en Ultime
7 bateaux, 7 chances de victoire ?
Un peu à l'image de la Class40 (décryptée hier), la flotte des multis de 50 pieds est particulièrement fournie et homogène cette année. Tous les bateaux présents sur la ligne de départ peuvent espérer monter sur une marche du podium à l'arrivée en Martinique. En 2019, Groupe GCA - 1001 Sourires avait franchi la ligne d'arrivée à Salavador de Bahia en premier. Cependant, en deux ans, le bateau de Gilles Lamiré, rejoint cette année par Yvan Bourgnon, a vu la concurrence sérieusement se renforcer.
A commencer par Leyton, qui se présente peut-être comme le favori de cette édition, en s'appuyant sur les résultats de la saison 2021. Le duo Sam Goodchild - Aymeric Chappellier a effectivement remporté le circuit Pro Sailing Tour. Mais le skipper anglais le dit lui-même : "les épreuves étaient essentiellement des régates inshore, ce sera différent en course au large".
Quentin Vlamynck et Lalou Roucayrol ont terminé à la deuxième place du circuit des Ocean Fifty sur leur bateau neuf, et se présentent ainsi comme des concurrents très sérieux. "Moi je mettrais un petit billet sur Arkema 4", insiste d'ailleurs Maxime Bensa, co-skipper de Vogue avec un Crohn (Class40). Interrogé également, Nicolas Lunven, co-skipper de Initiatives-Cœur (Imoca) est tenté de jouer une autre carte encore : "le duo que j'aime beaucoup, c'est Erwan Le Roux / Xavier Macaire, ils seront redoutables sur Koesio", un autre bateau neuf.
Le vote du public sur les réseaux sociaux de la Transat Jacques Vabre, organisé il y a deux semaines, confirme cette tendance, avec deux favoris qui se détachent selon les fans : Groupe GCA - 1001 Sourires et Leyton.
Léger avantage au duo Cammas / Caudrelier ?
Côté Ultime, le suspense est - là aussi - entier. Cinq maxi-trimarans seront au départ dimanche, et là encore autant de chances de victoire. C'est le sentiment, en tout cas, d'un des prétendants de la catégorie, Yves Le Blévec, sur son Actual Ultim 3, qui fait figure d'outsider : "les 5 ont le potentiel de gagner, je dirais qu'on est tous à égalité".
Malgré tout, un bateau se détache peut-être de cette flotte de trimarans géants, à en croire les analyses des skippers rencontrés depuis quelques jours sur le village. "Ça va être intéressant, ça va être le moment de vérité. On va dire que pour l'instant le Maxi Edmond de Rothschild est peut-être un petit peu devant, avec plus d'expérience", engage Aymeric Chappellier, co-skipper de Leyton (Ocean Fifty). Le trimaran skippé par Franck Cammas et Charles Caudrelier, à l'eau depuis 2017, est désormais très éprouvé. Sébastien Rogues, skipper de Primonial (Ocean Fifty) abonde dans ce même sens : "Ils se détachent depuis quelques temps".
Parmi les autres bateaux à suivre de près, SVR - Lazartigue et Banque Populaire XI. Les deux maxi-trimarans, récemment sortis de chantier, ont déjà montré une partie de leur potentiel sur l'eau. Skippés par des marins au palmarès impresionnant, ils seront des adversaires redoutables sur cette transat en double. Sodebo Ultim 3, restera également très attendu, avec à son bord un duo complémentaire fort d'une très grande expérience.
La consultation en ligne lancée en octobre fait ressortir trois favoris, parmi les suiveurs de la Transat Jacques Vabre : Sodebo, Banque Populaire XI et SVR - Lazartigue. Les jeux sont ouverts...
- l'enregistrement d'un épisode du podcast "Un café pour la Route" sur le stand des cafés Jacques Vabre (quai de la Réunion), entre 14h et 15h, avec Maxime Sorel, futur consultant pour le "Stream du Large" sur la chaîne YouTube de la Transat Jacques Vabre, et Achille Nebout, co-skipper de Lamotte - Module Création (Class40) sur le thème "A la frontière du réel et du virtuel"
- la présentation du film sur les skippers normands, à partir de 18h sur le stand de la Région Normandie, en présence de 10 skippers normands
"Lors de l’édition 2007, où nous terminons deuxièmes avec Marc Guillemot à bord de l’Imoca Safran, c’était ma première expérience sur un monocoque aussi gros en équipage réduit. J’étais un jeune coureur, je débarquais dans ce monde, donc c’était particulièrement magique de vivre ça. L'autre souvenir, c’est ma victoire à bord de Gitana XV en 2013, j’ai eu la chance de faire cette course avec Sébastien Josse, et de la gagner. C’était pour moi l’accomplissement d’un objectif de carrière. J’avais toujours voulu faire ça et enfin j’y accédais. C’était peut être la plus belle course que j’ai faite."