L'actualité de la course
Charal complète le podium Imoca de la Transat Jacques Vabre
Les premières réactions :
Jérémie Beyou
"Le sentiment qui domine c'est celui du travail accompli. L'objectif était d'être sur le podium, c'est jamais très simple en Imoca, il y a une grosse concurrence en face, devant, derrière. Il faut savoir se satisfaire d'un podium quand il y a de beaux vainqueurs comme Thomas (Ruyant) et Morgan (Lagravière), un grand bravo à eux. En permanence nous avons essayé de faire avancer Charal un peu plus vite que ce que nous imaginions et que les autres. Et en même temps, il ne fallait pas faire d'erreurs stratégiques, car c'était complexe. Chris notamment a fait de superbes options, comme le long de l'Afrique. Mais nous n'avons jamais réussi à faire vraiment la différence sur les autres. Les écarts entre les bateaux ne reflètent pas forcément les différenres de niveau, ni devant ni derrière. La météo a fait des cuts à certains moments, il fallait être dans le bon wagon."
Christopher Pratt
"Jusqu'au Cap Vert il y avait 5 ou 6 bateaux ensemble, et ensuite un trio s'est détaché. A chaque fois que nous avons pu, nous avons essayé de profiter des brèches, parfois ça a marché, parfois non. C'était intense stratégiquement et hyper ntéressant. Les deux derniers jours étaient un peu durs quand la course est pliée et que ça s'éternise. Mais le reste du temps, c'était un super moment de sport à vire. Le parcours était long, quasiment une semaine de plus que ce que nous avions sur nos simulations. Une fin de parcours qui était dans le prolongement du Pot-au-noir, dont nous ne sommes jamais vraiment sortis, encore hier matin nous avions des nuages qui n'étaient pas des nuages d'alizés. Nous ne nous découvrons plus trop avec Jérémie, nous sommes définitivement un vieux couple qui dure, l'avantage c'est que ça aide à passer les bons et les mauvais moments plus facilement."
Le résumé de la course de Charal :
C’est une belle troisième place que le duo de l’Imoca Charal empoche pour la troisième fois sur trois participations ensemble à la Transat Jacques Vabre. En effet, les deux marins ont terminé troisièmes en 2013, idem en 2019 et réitèrent en 2021.
Tout au long du parcours, Charal se sera amusé au jeu de la régate avec son concurrent Apivia. En effet, les deux 60 pieds ont avalé les milles, parfois à vue, permettant alors de faire monter le challenge à bord. Jérémie Beyou et Christopher Pratt n’ont rien lâché et c’est seulement à quelques 1200 milles de l’arrivée, dans la bataille d’empannages que les équipages menaient le long des côtés bord brésiliennes, que la distance entre les deux duos s’est agrandie, laissant l’avantage à Charlie Dalin et Paul Meilhat. Le tandem Beyou - Pratt signe cependant une très belle course, rythmée par de belles stratégies, une dynamique à bord exemplaire grâce à une connaissance parfaite entre les deux coéquipiers.
Les chiffres de la course de Charal :
- Arrivée à 23 heures 26 minutes et 36 secondes en Martinique (samedi 27, 4 heures 26 minutes et 36 secondes, heure métropolitaine)
- Transat Jacques Vabre bouclée en 19 jours 14 heures 59 minutes et 36 secondes
- Charal a parcouru les 5800 milles du parcours théorique à la vitesse moyenne de 12,21 nœuds.
- Jérémie Beyou et Christopher Pratt auront en réalité parcouru sur l’eau 6574,22 milles à la vitesse moyenne réelle de 13,96 nœuds.
- Passage de Fernando de Noronha en troisième position, le 20 novembre à 1 heure 45 minutes UTC